On a parfois tendance à imaginer la créativité comme un don tombé du ciel. Une étincelle soudaine. Un éclair de génie (voilà, c’est fait).
Mais dans la vraie vie, surtout quand il s’agit de digital learning, la créativité ne surgit jamais ex nihilo. Elle naît d’un contexte, d’objectifs à atteindre, de contraintes très concrètes. Et c’est souvent dans ce cadre que l’on trouve les idées les plus pertinentes. Bref : la créativité, ça se travaille.
Chez Audace, pour structurer cette créativité sans la brider, on utilise un outil simple et redoutablement efficace : le modèle CRAQ-ŒUF.
Derrière cet acronyme amusant se cache un vrai processus en deux temps : divergence puis convergence. On ouvre d’abord les vannes, puis on affine. On fait le tri. On concrétise.
Phase 1 : CRAQ, pour libérer les idées
La première étape, c’est celle où tout est permis. Il ne s’agit pas encore de chercher la bonne idée, mais d’en générer un maximum, dans un cadre bienveillant et stimulant.
- C comme Censure (absence de)
On écarte tout jugement, on ne critique pas les idées au moment où elles émergent. On les accueille, on les note, on les garde précieusement.
Ici, on ne tue pas les idées dans l’œuf (ça viendra après).
- R comme Rebondir
Une idée en appelle une autre. On s’écoute, on s’appuie les uns sur les autres, on construit en chaîne. Le rebond, c’est l’élan de l’intelligence collective.
- A comme Associer
On croise les idées, on mélange les univers : un simulateur avec des codes de jeu de rôle ? Une évaluation façon escape game ? On essaie. L’association est souvent la mère des innovations inattendues.
- Q comme Qualité
Mieux vaut 20 idées imparfaites qu’une seule brillante et fragile. Plus on en produit, plus on ouvre le champ des possibles. Oui, on veut du volume. Du vrac. Du foisonnement.
À ce stade, pas de tri, pas de jugement. On produit. C’est la phase de divergence : on sort du cadre, on explore.
Phase 2 : ŒUF, pour transformer l'idée en projet concret
Après l’orage d’idées vient le moment du calme et du recentrage. On sélectionne, on évalue, on affine. C’est la phase de convergence, celle qui permet de passer d’une bonne intuition à une solution opérationnelle.
- O comme Original
L’idée sort-elle de l’ordinaire ? A-t-elle ce petit truc en plus qui capte l’attention et qui fera que la formation ne ressemblera à aucune autre ? On cherche le twist, la fraîcheur, le relief.
- E comme Efficace
Est-ce que cette idée sert réellement les objectifs pédagogiques ? Est-elle alignée avec ce que l’on veut faire apprendre, comprendre, transmettre ? Pas d’originalité gratuite : la forme est au service du fond.
- U comme Urgent (dans le sens « réaliste dans le temps »)
Est-ce qu’on peut vraiment la mettre en œuvre dans les délais du projet ? Une bonne idée, trop ambitieuse pour le planning, peut attendre une autre occasion. Une idée géniale mais pas livrable, c’est juste une frustration.
- F comme Faisable
L’idée tient-elle compte des moyens techniques, humains, financiers ? Est-ce qu’on peut la produire et la déployer dans le monde réel ? C’est ici qu’on passe de l’intention à la vraie solution.
Pourquoi le modèle CRAQ-ŒUF nous aide (vraiment)
En digital learning, ce n’est pas la bonne idée qui manque. C’est l’idée qui coche toutes les cases : innovante, engageante, utile, faisable…
Le modèle CRAQ-ŒUF nous permet de naviguer entre liberté créative et réalisme opérationnel. Il nous aide à :
- booster la phase d’idéation sans autocensure,
- stimuler l’intelligence collective,
- éviter les effets « waouh » impossibles à produire,
- et surtout à transformer une intention pédagogique en expérience de formation réussie.
Modules e-learning, serious games, simulateurs immersifs…
Le CRAQ-ŒUF est notre boussole pour concevoir des projets qui font mouche sur le fond et sur la forme.
