Des jeux pour booster son « je »

Les compétences d’aujourd’hui façonnent les succès de demain. Dans un contexte professionnel en perpétuelle mutation, les méthodes traditionnelles de formation atteignent leurs limites. C’est là que les serious games prennent tout leur sens : ces outils innovants, qui conjuguent plaisir, engagement et apprentissage, redéfinissent la manière de développer les compétences techniques (hard skills) et comportementales (soft skills). Alliant immersion et interaction, ils offrent bien plus qu’un simple divertissement : une expérience pédagogique active, conçue pour ancrer durablement les connaissances et stimuler la réflexion.

Serious games vs formations gamifiées, quelles différences ?

Les serious game sont des expériences ludiques, conçues dans un but pédagogique ou informatif. Le serious game est un jeu bien structuré, encadré par des règles et orienté vers un objectif pédagogique précis : transmettre des connaissances, développer des compétences ou favoriser des changements comportementaux.

C’est ainsi qu’on les distingue des autres formations gamifiées, telles que :

  • Les elearning ludifiés, modules enrichis par du storytelling, des quiz ou des mini-jeux, qui rendent l’apprentissage plus engageant.
  • Les jeux de simulation qui recréent des situations professionnelles réalistes pour permettre aux apprenants de s’entraîner en toute sécurité.

L’apprentissage actif : le cœur du serious game

A l’instar des jeux vidéo, les serious games plongent les joueurs dans des univers décalés, parfois éloignés de leur réalité quotidienne ou de la vie professionnelle. L’apprenant occupe un rôle et devient donc acteur de son apprentissage.

Ce rôle actif favorise :

  • L’attention : Sans attention, il ne peut y avoir de compréhension et de mémorisation !
  • L’implication : les mécanismes de jeu choisis poussent l’apprenant à prendre des décisions en situation. Cela lui permet de s’approprier plus facilement certaines notions et développer des compétences.
  • La motivation : Résoudre des énigmes, obtenir des récompenses, surprendre, susciter la curiosité… permettent de conserver la motivation de l’apprenant et entretiennent son implication émotionnelle. Selon le Cone of Experience de Dale, plus une activité mobilise les sens et l’implication de l’apprenant, plus elle est efficace.
  • La mémorisation : Les Serious Games créent des scénarios immersifs qui provoquent des émotions (stress positif, satisfaction de réussite, curiosité). Ces émotions facilitent l’encodage des souvenirs et par extension, la mémorisation des concepts et des compétences à long terme.

« Introduire du jeu dans la pédagogie, c’est vouloir mêler plaisir et travail »

Le jeu est un terrain d’expérimentation où l’échec est permis, favorisant l’apprentissage dans un cadre sécurisant et engageant.

Selon plusieurs études*, cet apprentissage par l’action augmente la rétention des connaissances de 20 à 30 % par rapport aux méthodes traditionnelles. Pour aller encore plus loin, les feedbacks en temps réel guident l’utilisateur dans ses progrès et renforce la confiance en ses propres capacités.

Ainsi, l’immersion de l’apprenant dans un contexte éloigné de son quotidien lui permet de stimuler des réflexions et de développer des compétences-clés transférables dans des situations professionnelles. Quelques exemples :

  • Compétences cognitives : pensée critique, prise de décision, résolution de problèmes.
  • Compétences sociales : leadership, travail en équipe, gestion des conflits.
  • Compétences techniques : maîtrise de processus complexes.
  • Compétences professionnelles : gestion du temps, organisation, stratégie.

Les serious games au service des soft skills

Apprendre par le jeu permet de développer des aptitudes sociales, émotionnelles et comportementales importantes. Immergés dans des univers décalés, les joueurs sont sensibilisés à des concepts (exemple : l’intelligence émotionnelle, la gestion du stress ou de conflits, qu’ils peuvent mettre en pratique dans des situations concrètes). Ils peuvent ainsi expérimenter des comportements spécifiques (écoute active, prise de décision) dans des environnements sécurisés et sans conséquences réelles.

En répétant les scénarios, les joueurs gagnent en assurance. La confiance est essentielle pour appliquer les compétences acquises dans le monde réel. Les serious games offrent des environnements sans jugement où l’échec est perçu comme une étape d’apprentissage. Les feedbacks positifs et personnalisés renforcent la motivation et la satisfaction personnelle. Les scénarios à difficulté progressive aident les utilisateurs à prendre conscience de leurs progrès, consolidant ainsi leur sentiment de compétence.

Par exemple, dans un serious game sur la gestion d’équipe, l’utilisateur peut tester différentes approches pour motiver ses collaborateurs. 

Les serious games au service des hard skills

Intégrés dans un parcours pédagogique bien pensé, les serious games sont également des outils appropriés au développement de hard skills, ces compétences techniques spécifiques à un métier ou à une tâche. Dans l’industrie, la santé ou de nombreux autres domaines, ils sont très appréciés pour former ou sensibiliser aux bonnes pratiques de sécurité. Par exemple, un jeu de simulation médicale conçu par Audace permet d’enseigner des protocoles cliniques ou des techniques de diagnostic.

La mesure des progrès : un atout pour les entreprises

Avec des outils d’analyse intégrés, les Serious Games offrent des indicateurs précis pour évaluer les performances et la progression des apprenants. Ces données permettent d’identifier les points forts, de cibler les axes d’amélioration et d’ajuster les parcours de formation. En rendant les résultats tangibles, ils renforcent non seulement la confiance des apprenants, mais aussi celle des organisations dans leurs dispositifs pédagogiques.

Les serious games chez Audace : découvres quelques réalisations inspirantes

Voici quelques exemples de serious games développés par Audace dans de nombreux domaines :

Montpellier Supagro
Serious Game Down by the Sea

Un serious game multijoueur pour appliquer des connaissances en socio-économie dans un parcours de Master.

Skema Business School
Serious Game La Table de Marie

Un serious game multijoueur et multirécompensé pour former aux
enjeux du Knowledge management.

Carsat
Serious Game Trajet Gagnant

Ce serious game, au décor original inspiré des jeux vidéos, vous met au défi de concilier conduite et coactivité !

Keolis - Business Game
Formation Managers

Un serious game multijoueur pour valider la capacité des cadres dirigeants à synchroniser et optimiser leurs actions.

Halle aux Sucres
Serious Game Deviens un Exp'Air

Un serious game éducatif pour initier aux piliers du développement durable et à l'impact des constructions humaines.

CHU Rouen - Serious Game
Gestion de l'urgence en EHPAD

Deux formations ludiques pour former les professionnels de santé à la gestion de l'urgence en EHPAD et étapes clés d'un parcours de soins.

Orano - Serious Game
Prévention des risques

Inspiré d'une célèbre série télévisée, ce serious game en réalité virtuelle forme des opérateurs à la sécurité dans l'industrie nucléaire.

Metrology
Serious Game Metrology

Un serious game éducatif pour initier aux piliers du développement durable et à l'impact des constructions humaines.

 Vous l’aurez compris, La dynamique du jeu n’est pas un simple artifice, mais un levier pour engager l’apprenant dans un processus actif de découverte et d’apprentissage. Adopter les serious games dans la formation professionnelle, c’est choisir une méthode qui allie engagement, efficacité et développement personnel. En transformant l’univers de la formation, les serious games tirent parti de la puissance émotionnelle et immersive du jeu pour offrir bien plus qu’un simple moment ludique : une véritable expérience pédagogique. Placé au centre de l’expérience, l’apprenant vit une véritable expérience interactive et stimulante, où chaque victoire, chaque progression contribue à booster son « je » — et à préparer un avenir professionnel plus assuré.

Quand le Serious Game réinvente les formations répétitives

Certaines formations professionnelles, bien qu’essentielles, souffrent d’un syndrome bien connu : la lassitude. Sécurité au travail, cybersécurité, protocoles médicaux, … ces thématiques, vitales, se répètent tout au long des carrières. Mais comment captiver des collaborateurs qui ont le sentiment d’avoir « déjà tout vu » ?

C’est ici que le Serious Game change la donne, transformant ces formations obligatoires en expériences interactives et engageantes. Avec des mises en situation inédites, parfois décalées, et immersives, il renouvelle l’intérêt des apprenants tout en enrichissant leurs compétences.

Une immersion qui bouscule les certitudes

Plutôt que de recycler les consignes théoriques habituelles, le Serious Game propose des scénarios où l’apprenant devient acteur. Ces simulations peuvent même bousculer ses certitudes en le confrontant à des dilemmes, des imprévus ou en le plongeant dans un univers inhabituel. Cette approche active stimule la réflexion et engage davantage les participants.

Des exemples concrets d'applications

  • Sécurité incendie : Plutôt qu’un rappel des procédures, l’apprenant vit une évacuation d’urgence avec des obstacles inattendus : coupure d’électricité, victime à secourir, décisions à prendre sous pression. L’expérience simule le stress réel, renforçant les réflexes.
  • Risque terroriste : Une session interactive plonge le joueur dans un lieu public. Il doit détecter des comportements suspects et prendre des décisions rapides, influençant directement le scénario.
  • Protocole de transfusion sanguine : Une simulation réaliste introduit des complications médicales nécessitant une collaboration rigoureuse et le respect strict des protocoles. Chaque étape devient un enjeu vital.

Ces approches immersives dépassent la simple répétition théorique, renouvelant l’intérêt et ancrant les compétences durablement.

Pourquoi ça marche : la science au service de l’apprentissage

Le succès des Serious Games repose sur des bases neuroscientifiques solides. L’apprentissage actif, qui sollicite défis et interactions, déclenche la libération de dopamine, un neurotransmetteur clé pour la motivation et la mémorisation. Cela renforce les connexions neuronales et garantit un ancrage durable des connaissances.

De plus, l’immersion émotionnelle mobilise l’hippocampe, essentiel pour la mémoire. En associant émotions et actions, le Serious Game surpasse largement les méthodes classiques en termes de rétention des savoirs.

Un atout de taille pour la Génération Z

Habituée aux expériences numériques dynamiques, la Génération Z est particulièrement sensible aux formats interactifs et immersifs. Le Serious Game capte leur attention tout en répondant à leur besoin d’évaluation continue grâce à des feedbacks personnalisés.

Ces dispositifs, qui rompent avec les formations traditionnelles, séduisent cette génération en quête de contenus stimulants et visuels.

Des applications polyvalentes

Avec Audace, le serious game s’est déjà adapté à divers secteurs et enjeux, illustrant sa polyvalence. Quelques exemples parmi de nombreux autres :

  • Prévention des risques nucléaires : Orano s’inspire de la série Lost pour créer un scénario où le joueur, rescapé d’un crash, doit, pour s’en sortir, accomplir des tâches complexes en respectant les consignes de sécurité de son univers professionnel.
  • Cybersécurité : Naval Group propose un jeu où le joueur incarne une espionne mettant à l’épreuve les défenses numériques de l’entreprise, sensibilisant efficacement aux bonnes pratiques.
  • Gestion de crise : Kéolis utilise des simulations interactives pour perfectionner les compétences décisionnelles et relationnelles de ses managers confrontés à des incidents voyageurs.

Ces exemples montrent que le Serious Game va bien au-delà de l’apprentissage théorique, offrant des expériences riches en enseignements concrets.

Le Serious Game redéfinit la formation professionnelle en la rendant plus engageante et interactive. Grâce à des scénarios immersifs, des bases neuroscientifiques solides et une approche pensée pour les nouvelles générations, il transforme les sujets routiniers en expériences stimulantes et enrichissantes.

Que ce soit pour maîtriser des compétences techniques, sensibiliser aux risques ou améliorer des comportements, le Serious Game s’impose comme un outil clé pour réveiller des formations devenues inopérantes.

 

Avec cette méthode, chaque formation devient une opportunité unique d’apprentissage, plaçant motivation et efficacité au cœur de l’expérience.

En quoi Unity 6 facilite la conception et le déploiement de serious games ?

La sortie cet automne d’Unity 6, la dernière version du moteur de jeu le plus utilisé au monde, marque une réelle avancée dans la création et le déploiement des serious games. Grâce à ses fonctionnalités avancées et à l’intégration de l’intelligence artificielle, Unity 6 offre des expériences de formation plus engageantes et personnalisées, tout en simplifiant leur déploiement. Voici comment cette nouvelle version répond aux attentes des professionnels de la formation.

Des intelligences artificielles pour des interactions plus réalistes

Unity 6 s’appuie sur l’intelligence artificielle pour transformer les interactions dans les environnements virtuels.

Avec Sentis, l’apprentissage devient plus immersif et interactif. Cette IA permet aux personnages non-joueurs (PNJ) d’adapter leurs comportements aux actions des apprenants. Par exemple, dans une formation en gestion de crise, les PNJ réagissent de manière dynamique aux choix stratégiques des utilisateurs, enrichissant ainsi les scénarios et rendant les expériences uniques. Sentis améliore également le réalisme en intégrant des fonctionnalités telles que la déformation en temps réel d’objets ou les mouvements de la végétation, renforçant l’immersion globale.

De plus, l’intégration du pipeline Entity Component System (ECS) facilite la gestion d’environnements complexes peuplés de milliers d’objets, tout en garantissant une fluidité optimale, même sur des appareils aux capacités limitées.

MUSE, une autre innovation clé, simplifie la création et la personnalisation des contenus visuels. Grâce à cette IA, les développeurs peuvent générer automatiquement des textures de haute qualité, tout en optimisant les images pour un rendu haute définition, y compris sur des écrans mobiles ou des casques VR autonomes.

Ainsi, l’intégration des IA Sentis et Muse dans cette sixième version d’Unity rend les expériences de jeu plus immersives, réalistes et engageantes.

Une collaboration multijoueur intégrée

Au-delà des interactions individuelles, Unity 6 introduit des fonctionnalités multijoueur intégrées : un véritable atout pour les Serious Games collaboratifs.

Cette avancée permet de simuler des environnements où les apprenants peuvent interagir en temps réel, travailler ensemble sur des projets virtuels ou résoudre des problématiques collectives. Ces dynamiques collaboratives renforcent des compétences essentielles comme la communication et le travail en équipe, particulièrement recherchées en milieu professionnel.

Un déploiement multiplateforme simplifié

L’une des forces d’Unity 6 réside dans sa capacité à simplifier le déploiement des Serious Games sur une multitude de supports.

Grâce à l’intégration de WebGPU et à une augmentation de la mémoire RAM allouée pour le web (passant de 2 à 4 Go), les formations restent fluides et performantes, même sur des navigateurs ou des appareils mobiles.

Unity 6 facilite ainsi le déploiement de serious games sur un large éventail de plateformes, notamment :

  • Les ordinateurs de bureau
  • Les consoles de jeux
  • Les appareils mobiles
  • Les casques de réalité virtuelle
  • Le web

Du côté des développeurs, Unity 6 offre un avantage majeur : un code unique pour toutes les plateformes. Cela élimine le besoin de réécriture, réduisant ainsi les coûts et accélérant la mise en production. Cette simplification rend Unity 6 particulièrement attractif pour les entreprises cherchant à optimiser leurs ressources.

Des performances optimisées pour une meilleure expérience utilisateur

Unity 6 améliore également les performances techniques, garantissant une expérience fluide et agréable.

Tout d’abord, l’optimisation des charges entre le processeur (CPU) et le processeur graphique (GPU), assure des rendus fluides, même pour les environnements les plus complexes. Par ailleurs, de nouveaux outils d’analyse des performances aident les développeurs à identifier et corriger les goulots d’étranglement, assurant ainsi une optimisation continue. Enfin, le système d’occlusion avancé d’Unity 6 permet au moteur de jeu d’ignorer automatiquement les zones non visibles, réduisant la charge globale et améliorant encore la fluidité.

Graphismes et éclairage : un saut qualitatif

Le système Render Graph, compatible avec l’URP, optimise les performances graphiques, notamment sur les appareils mobiles, tout en offrant des rendus précis et post-traités. En parallèle, l’éclairage adaptatif, grâce au Scenario Blending, garantit des transitions fluides entre différentes conditions lumineuses (jour/nuit) tout en maintenant une qualité irréprochable. Les formats HDR viennent renforcer la profondeur visuelle, apportant une nouvelle dimension aux environnements virtuels.

Ces innovations graphiques renforcent l’immersion, rendant les Serious Games encore plus captivants.

Avec Unity 6, les entreprises et professionnels de la formation bénéficient d’un outil puissant pour aller au-delà des Serious Games traditionnels. Ses avancées en intelligence artificielle, compatibilité multiplateforme, optimisation des performances et réalisme graphique simplifient le développement, réduisent les coûts et enrichissent l’expérience des apprenants. Que ce soit pour créer des simulations réalistes, favoriser le travail collaboratif ou déployer des contenus sur des plateformes variées, Unity 6 s’impose comme un allié indispensable pour transformer la formation digitale.

Quand l’IA s’invite dans les cuisines du digital learning

Vous l’avez peut-être déjà remarqué : l’intelligence artificielle (IA) est partout. Elle nous aide à choisir des films, à trouver des recettes de pâtes improbables, et désormais… elle s’invite aussi dans le monde du digital learning. Mais au-delà des buzzwords, quel est vraiment l’impact de l’IA sur la conception et le développement de modules de formation en ligne ? Est-elle une aide précieuse ou risque-t-elle de voler le travail des concepteurs pédagogiques et développeurs ? Ou, pire encore, nous contraindre à apprendre de façon monotone ? Si elle a de quoi changer la donne à plusieurs niveaux, l’IA n’est pas encore prête à prendre le contrôle total. Faisons un tour des étapes où l’IA brille (et parfois dérape)…

Conception de contenu : l’IA, votre co-scénariste infaillible (ou presque)

Vous êtes concepteur e-learning, il est tard, vous avez un module à boucler pour demain et… il vous manque encore un scénario. Pas de panique, c’est là que l’IA peut devenir votre meilleur ami. Grâce à des outils de traitement du langage naturel (ou NLP pour les intimes), l’IA peut transformer des documents ennuyeux, des bulletins d’information ou des rapports techniques en scénarios interactifs.

Imaginez-vous en train de siroter un café pendant que l’IA s’occupe de la création de quiz ou de cas pratiques. Magique, non ? Bon, bien sûr, elle n’est pas encore prête à écrire un scénario digne d’un film oscarisé, mais pour des contenus structurés, elle est efficace.

Bien que l’IA puisse automatiser certaines tâches répétitives, l’humain reste indispensable. L’IA n’a pas la capacité d’injecter la sensibilité pédagogique nécessaire pour créer des expériences d’apprentissage engageantes. Les concepteurs pédagogiques, libérés des tâches les plus techniques, peuvent désormais consacrer plus de temps à affiner les scénarios, adapter les contenus aux besoins spécifiques des apprenants et rendre chaque module plus engageant et pertinent. En somme, l’IA améliore l’efficacité, mais la véritable valeur ajoutée réside dans la touche humaine qui fait toute la différence.

Personnalisation à la carte : l’IA, coach privé de vos apprenants

Nous avons tous cet ami qui veut que tout soit personnalisé – de son café à sa playlist Spotify. Pourquoi ne pas faire la même chose avec les parcours d’apprentissage ? L’IA permet justement cette personnalisation fine en analysant les comportements des apprenants. Temps passé sur une activité, difficulté avec certaines questions, sujets préférés (ou détestés) : l’IA scrute tout, un peu comme un agent secret du digital learning.

Elle peut alors proposer des parcours d’apprentissage ajustés : plus de contenu pour ceux qui ont du mal, des défis pour les experts, et une courbe de progression adaptée à chaque profil. Bref, l’IA devient une sorte de coach privé qui vous dit : « Pas de panique, tu vas y arriver, on reprend doucement ! ». Mais si l’apprenant décide de procrastiner sur Netflix au lieu de suivre son cours ? Là, même l’IA n’y peut rien… pour l’instant !

Traduction automatique : vive les modules multilingues !

Vous venez de publier un module e-learning en français et deux de vos filiales vous demandent : « On peut aussi l’avoir en chinois et en espagnol pour demain ? ». Moment de panique ? Non, car l’IA est là pour sauver la situation.

Bien entendu, il faudra quand même relire les traductions pour éviter les petites erreurs comiques. Mais l’IA vous fait gagner un temps précieux, et les modules peuvent être accessibles à une audience mondiale en un temps record.

Voix off automatisées : la fin des castings interminables

Imaginez : plus besoin de courir après des comédiens voix off, de planifier des sessions d’enregistrement, ou d’attendre que votre narrateur préféré trouve enfin un créneau libre. L’IA et la synthèse vocale transforment les scripts en voix off claires et naturelles, en quelques clics. Il est même possible de choisir l’accent, le ton, et pourquoi pas ajouter un soupçon d’émotion. Besoin d’une voix chaleureuse pour un module sur le bien-être au travail ? Ou d’une voix sérieuse pour expliquer des procédures de sécurité ? L’IA s’adapte aux envies.

Évidemment, si vous rêvez d’une performance à la Morgan Freeman, il faudra encore patienter un peu (ou débourser un gros chèque). Mais en attendant, pour des voix off rapides et efficaces, l’IA fait le job.

Création de personnages animés :
des avatars qui bougent (presque) comme des humains

Pour renforcer l’animation des modules, l’IA peut aussi donner vie à des personnages en 2D ou 3D. Il est ainsi possible créer des avatars qui parlent, sourient, bougent les lèvres… Bref, qui semblent vraiment vivants ! Ces avatars peuvent même interagir avec vos apprenants dans des scénarios immersifs.

Alors, certes, parfois leurs expressions faciales sont encore un peu rigides (un peu comme un sourire forcé à une réunion de famille), mais ils apportent une vraie dimension interactive aux modules. Et qui sait ? Peut-être que d’ici quelques années, ces avatars seront capables de pleurer avec nous lors de nos deadlines serrées !

Analyse et suivi des performances : l’IA, prof super détective

L’IA ne se contente pas de créer et d’animer des contenus : elle sait aussi analyser le parcours de vos apprenants. Des outils peuvent scruter les résultats, identifier les difficultés rencontrées et même prédire les futures erreurs potentielles. L’IA est un peu comme ce prof qui sait toujours quand vous allez échouer un examen (mais qui, cette fois, vous aide vraiment à vous améliorer).

Grâce à cette analyse fine, vous pouvez adapter vos modules en fonction des progrès des apprenants et personnaliser encore davantage leur expérience. Pas de miracle, l’IA ne fait pas tout, mais elle vous évite de passer des heures à décortiquer des fichiers Excel.

Accessibilité automatisée : rendre vos modules inclusifs

Qui dit digital learning dit aussi accessibilité pour tous. Mais soyons honnêtes : concevoir un module qui respecte toutes les normes d’accessibilité, c’est un peu comme essayer de comprendre les instructions d’un meuble IKEA… sans notice. Heureusement, l’IA peut nous guider grâce à des outils qui analysent les contenus et nous aident à respecter les normes d’accessibilité (sous-titres, descriptions d’images, contrastes, etc.). 

Avec ces solutions, plus besoin de stresser pour savoir si un module est inclusif : l’IA nous aide à le rendre accessible à tous.

Développement : l’IA, un boost pour les développeurs e-learning

Maintenant que nous avons parlé de la conception, place au développement ! Eh oui, l’IA ne se contente pas de créer des contenus, elle est aussi un allié pour les développeurs. Elle peut automatiser certains processus techniques.

L’IA est capable de générer des environnements interactifs, des avatars autonomes, ou encore de tester les comportements des utilisateurs pour affiner les scénarios d’apprentissage. Cela signifie qu’elle est capable de créer des environnements, des simulations et de les ajuster.

En outre, l’IA permet de tester automatiquement les modules e-learning pour identifier les bugs, vérifier l’ergonomie, et même anticiper les comportements inattendus des apprenants. C’est comme si l’IA jouait au bêta-testeur, mais en plus efficace (et surtout, sans pause-café !).

L’IA ne remplace pas les développeurs (heureusement pour eux), mais elle peut éliminer une partie des tâches rébarbatives. Ce qui leur permet de se concentrer sur des aspects plus créatifs et stratégiques du développement e-learning.

L’IA ne remplace pas les experts, elle les libère !

Alors, l’IA est-elle l’ultime solution pour la conception et le développement des outils de digital learning ? Disons qu’elle est un outil formidable pour simplifier la vie et automatiser certaines tâches fastidieuses. Mais ne l’oublions pas : l’IA reste un outil, et c’est l’humain qui garde la touche finale. Personnaliser, adapter, rendre vivant et empathique : pour toutes ces tâches, c’est encore la créativité et la sensibilité pédagogique qui font la différence.

 

En bref, l’IA, c’est comme un robot pâtissier dans la cuisine : il vous aide à préparer de superbes gâteaux, mais c’est encore vous qui apportez la touche magique qui les rend inoubliables. Alors, soyons prêts à cuisiner du digital learning avec une pincée d’IA !

VR et LMS/LRS : quelles compatibilités ?

Depuis plusieurs années, la réalité virtuelle (RV ou VR en anglais) révolutionne de nombreux secteurs, et la formation ne fait pas exception. En offrant des expériences immersives et interactives, la RV permet aux apprenants de se plonger dans des environnements simulés, favorisant ainsi une meilleure compréhension des concepts et une mémorisation accrue. Cependant, l’essor de la réalité virtuelle dans le domaine de la formation soulève de nouvelles questions. Comment suivre et évaluer les progrès des apprenants en réalité virtuelle ? Comment collecter et analyser les données générées par leurs interactions ? Cet article vise à identifier les concepts, les outils et les bonnes pratiques actuelles pour répondre aux besoins spécifiques du suivi de la formation en réalité virtuelle.

LMS, SCORM : Définitions et limites

Avant de plonger dans l’analyse de l’état de l’art sur les outils et méthodes de suivi de l’apprentissage en réalité virtuelle, il convient de rappeler quelques notions.

Un LMS (Learning Management System) est une plateforme qui permet de créer, de gérer et de suivre des parcours de formation en ligne : modules e-learning, quiz, capsules vidéos, classes virtuelles… Les LMS permettent notamment :

  • de créer des utilisateurs (apprenant, administrateur, tuteur…),
  • de déposer des contenus de formation (unité d’apprentissage) dans des cours ou parcours
  • de les assigner a des apprenants.

La plupart des LMS permettent d’enregistrer et analyser les remontées d’informations (de base) envoyées par les contenus de formation en utilisant la norme de communication SCORM (Sharable Content Object Reference Model). Modèle de référence pour les objets d’apprentissage partageables, SCORM regroupe un ensemble de normes techniques permettant de faire communiquer le contenu de formation avec le LMS de manière standardisée.

Les principaux outils de gestion de l'apprentissage (LMS) existants sont principalement conçus pour les formations en ligne traditionnelles : ces LMS ne permettent pas d’héberger des contenus en réalité virtuelle et, a fortiori, de collecter les données primaires de formation (score obtenu, temps passé, nombre de tentatives…).

SCORM vs. xAPI : quelles différences ?

Bien qu’il ait été un standard de référence pendant de nombreuses années, SCORM présente certaines limites par rapport aux nouvelles technologies d’apprentissage telles que la réalité virtuelle :  

  • En premier lieu, SCORM est fortement lié à l’environnement LMS. Son utilisation dans d’autres contextes tels que les formations immersives ou les simulateurs VR n’est donc pas possible.
  • De plus, utilisé pour tout autre type d’apprentissage, SCORM se concentre principalement sur les résultats finaux (remontée d’une note, réussites/échecs), sans fournir une vision détaillée (grain par grain) du parcours de l’apprenant ou de ses interactions avec le contenu.

Face aux limites du SCORM et pour répondre au besoin d’une plus grande précision (ou granularité) dans la collecte de données, notamment dans les environnements d’apprentissage immersifs, le xAPI (Experience API) est apparu.

Contrairement au SCORM, le xAPI permet de capturer toutes les interactions d’un apprenant avec un contenu, qu’il s’agisse d’un clic, d’une réponse à une question, ou d’une action dans un environnement virtuel.

Vient alors le LRS...

Le LRS (Learning Record Store) joue un rôle central dans l’écosystème xAPI. 

Contrairement au LMS, qui gère principalement les cours en ligne, le LRS est conçu pour stocker toutes les données liées aux expériences d’apprentissage, sous forme de traces xAPI. 

Véritable « journal de bord » des apprenants, il recueille et analyse en profondeur leurs interactions avec le contenu de formation. Qu’il s’agisse de mouvements, de gestes, d’expressions faciales, ou même du suivi des yeux (eye tracking), le LRS enregistre une multitude de données. Il peut ainsi suivre aussi bien des expériences formelles (comme des modules e-learning) qu’informelles (consultation de sites web, participation à des événements, lecture de livres, etc.). Peu d’activités échappent à cette capacité de suivi, permettant une analyse personnalisée et approfondie de chaque parcours.

Ces informations sont appelées « traces d’apprentissage », « traces xAPI » ou encore « xAPI statements »

Les enjeux de la remontée de données des formations immersives en VR

L’intégration de la réalité virtuelle dans les parcours de formation ouvre de nouvelles perspectives pour l’apprentissage, mais soulève également des défis en termes de suivi et d’évaluation. La collecte et l’analyse des données générées par les interactions des apprenants en VR représentent un enjeu majeur.

En permettant une meilleure compréhension des interactions des apprenants, ces données offrent de nouvelles perspectives pour personnaliser les parcours de formation, améliorer l’efficacité des contenus et développer de nouvelles méthodes pédagogiques adaptées à l’environnement immersif.

  • Mesure de l’engagement : en mesurant le temps que les apprenants passent sur chaque tâche ou module, il est possible d’identifier les contenus les plus engageants ;
  • Identification des difficultés : en analysant les actions des apprenants, il est possible d’identifier les points où ils rencontrent des difficultés. L’analyse des erreurs commises permet de mettre en évidence les concepts mal compris et d’ajuster les explications.
  • Personnalisation de l’apprentissage : en fonction des données collectées, il est possible de personnaliser le parcours de formation de chaque apprenant, en lui proposant des activités adaptées à son profil et à ses besoins.
  • Évaluation de l’efficacité des contenus : l’analyse des données permet d’évaluer l’efficacité des différents contenus et de les améliorer en conséquence.

Limites actuelles des LMS face aux défis de la VR

Les LMS ont été conçus initialement pour répondre aux besoins des formations en ligne traditionnelles (i.e. via une interface ordinateur). Bien qu’ils soient des outils puissants, la quasi-totalité des LMS ne permettent d’héberger ni de créer des contenus jouables via un casque de réalité virtuelle.

Une solution partielle existe et consiste à utiliser le webservice de la plateforme LMS. Lorsque celui—ci existe et est configuré, il permet à une application externe de communiquer avec la plateforme pour échanger des informations (authentification de l’utilisateur et transmission des données SCORM).

 

La mise en place de ce webservice est rarement incluse dans les prestations d’installation et de configuration de la plateforme et nécessite généralement des prestations supplémentaires. Par ailleurs, l’implémentation dans le contenu VR de la brique de communication avec le webservice nécessite des compétences de développement web complémentaires aux compétences de développement applicatif VR et représente un coût supplémentaire pour chaque nouveau contenu VR.

LMS, LRS : les tendances du marché

Face aux limites des LMS traditionnels, le marché évolue rapidement pour répondre aux besoins spécifiques des formations en réalité virtuelle. Plusieurs tendances émergent :

Émergence de plateformes LMS spécialisées VR

Des nouvelles plateformes LMS voient le jour, conçues spécifiquement pour gérer des formations en VR. Ces solutions peuvent intégrer nativement les moteurs de jeux (Unity, Unreal Engine) et offrent des fonctionnalités avancées pour la création, le déploiement et le suivi des expériences immersives.

Malheureusement, ces plateformes commerciales sont majoritairement des solutions propriétaires qui s’ajoutent inévitablement aux plateformes LMS classiques. Cela a pour conséquence de doubler le coût de souscription aux services de plateforme de formation. Par ailleurs ces solutions peuvent poser des problèmes juridiques vis à vis de la protection des données personnelles (mode SASS avec stockage dans le cloud).

Du côté des LMS open-source...

Du côté des LMS open source comme Moodle, l’absence de prise en charge native des traces d’apprentissage xAPI représente une limitation majeure, surtout pour les acteurs de la formation immersive (VR, AR, et XR). Cela signifie que, sans l’ajout de fonctionnalités ou de plugins spécifiques, ces plateformes ne peuvent pas enregistrer et analyser en détail les interactions complexes des utilisateurs dans les environnements immersifs, comme les mouvements, les gestes, ou les actions spécifiques réalisées dans un espace virtuel. Ce manque réduit considérablement la capacité à suivre les progrès dans des expériences d’apprentissage riches et interactives, pourtant essentielles à la formation immersive.

Cependant, avec l’évolution rapide des technologies et des standards comme xAPI, des opportunités émergent pour surmonter ces limites. Des développements récents permettent une intégration plus fluide des contenus immersifs dans des LMS comme Moodle, notamment via des plugins ou des passerelles vers des LRS externes. Ces LRS, interconnectés avec Moodle, peuvent recueillir et stocker les données générées par les environnements immersifs, permettant ainsi de suivre de manière détaillée et exhaustive les interactions des apprenants dans la réalité virtuelle, augmentée ou mixte (XR).

Grâce à ces avancées, il devient possible de mieux intégrer des formations immersives au sein des parcours pédagogiques gérés par des LMS open source, ouvrant ainsi la voie à des expériences d’apprentissage plus engageantes et à une évaluation plus précise des compétences développées dans des contextes immersifs.

Du LMS vers un écosystème d'outils spécialisés : le Xleaning (Experience Learning Plateform)

La combinaison d’outils open source et spécialisés, reliés par des protocoles standard xAPI, permet de créer un environnement d’apprentissage sur mesure, plus flexible et adapté aux besoins spécifiques. Le choix de la solution la plus adaptée se basera alors souvent sur l’utilisation combinée et spécifique d’outils spécialisés pour constituer un vrai « écosystème d’expérience d’apprentissage ». Cela passe par une spécialisation des outils, comme par exemple :

  • Le LMS qui sera utilisé uniquement pour gérer l’authentification des apprenants, l’hébergement des modules et l’assignation des parcours.
  • Le « launcher »: installé sur le dispositif immersif, il fera le lien entre l’utilisateur connecté et la liste des modules VR auxquels il peut accéder en communiquant avec la LMS. Ce composant se chargera de télécharger et d’installer sur le casque automatiquement le module VR (s’il n’est pas déjà installé).
  • Le LRS sera uniquement dédié au traitement du stockage des traces d’apprentissage Xapi y compris en dehors de la LMS.

Les données des traces d’apprentissage du LRS seront quant à elles, exploitées par une solution d’analyse de données (Data Learning Analytics) pour générer des rapports personnalisés avec des indicateurs clés de performance (KPI) qui ont du sens pour la gestion de vos formations.

Le marché des LMS pour la VR est en pleine mutation. Par conséquent, les organisations doivent adopter une approche pragmatique et personnalisée pour choisir la bonne combinaison de solutions. Accompagné par une expertise technique solide, vous serez en mesure de créer des expériences d’apprentissage immersives et efficaces.

 

Conclusion

Pour tirer pleinement parti des potentialités de la formation en VR, il est recommandé d’adopter une approche modulaire et flexible :

  • Privilégier les solutions ouvertes et modulaires : Les solutions open source offrent une plus grande personnalisation et une meilleure intégration avec d’autres outils.
  • Définir une stratégie de collecte et d’analyse des données : Il est essentiel de définir clairement les données à collecter, les indicateurs clés à suivre pour choisir les outils d’analyse adaptés.
  • Miser sur l’interopérabilité : Choisir des outils compatibles avec les standards xAPI pour faciliter l’échange de données entre les différents composants de l’écosystème.
  • Collaborer avec les experts : Faire appel à des spécialistes en pédagogie, en technologie et en données pour vous accompagner dans la conception et la mise en œuvre d’une solution adaptée aux besoins spécifiques de votre organisation.

Le marché des outils de suivi de l’apprentissage en VR est en constante évolution. On peut donc s’attendre à voir émerger de nouvelles solutions toujours plus performantes et spécialisées. L’intelligence artificielle devrait également jouer un rôle de plus en plus important notamment dans l’analyse des données et la personnalisation des parcours d’apprentissage. Les standards ouverts comme xAPI continueront de se développer pour faciliter l’interopérabilité entre les différents outils.

Les défis posés par les digital natives à la formation : adapter le digital learning aux jeunes générations

L’émergence des digital natives a bouleversé les paradigmes éducatifs traditionnels. Ayant grandi dans un monde hyperconnecté, ces jeunes générations maîtrisent les outils numériques, mais présentent également des particularités d’apprentissage qui influencent la manière dont le digital learning doit leur être proposé. Cette transformation engendre plusieurs défis pour les formateurs et concepteurs de digital learning. Décryptons ensemble les conséquences des caractéristiques des digital natives sur les approches du digital learning et examinons comment adapter ces formations pour répondre efficacement à leurs besoins.

Un besoin de formats courts et engageants : l'essor du micro-learning

Les digital natives sont habitués à consommer du contenu en petites portions rapides, qu’il s’agisse de vidéos courtes, de messages sur les réseaux sociaux, ou de mises à jour en temps réel. Ce mode de consommation impacte directement leur capacité à rester concentrés sur des contenus plus longs ou complexes.

Conséquences sur le digital learning

  • Fragmentation des contenus : Les formations digitales destinées aux digital natives doivent éviter les formats longs et privilégier le micro-learning, c’est-à-dire des modules courts (de 5 à 10 minutes) qui concentrent les informations clés. La structuration des cours en petites unités permet de maintenir l’attention et de réduire la surcharge cognitive.
  • Interactions fréquentes : Pour retenir l’attention des digital natives, il faut introduire des éléments interactifs tout au long du parcours, comme des quiz rapides ou des exercices pratiques, pour favoriser la rétention des connaissances.

Une concentration fragile : l’importance de l’engagement actif

Le monde numérique hyperconnecté a développé chez les digital natives une tendance à la distraction. Leurs capacités attentionnelles sont fragmentées par les multiples sollicitations numériques, ce qui pose un défi important pour les formations en ligne.

Conséquences sur le digital learning

  • Gamification et apprentissage ludique : Pour contrer la perte d’attention rapide, il est essentiel d’intégrer des éléments de gamification dans les formations e-learning. L’introduction de défis, de points, de badges ou de systèmes de progression encourage la participation active et maintient l’intérêt tout au long du module.
  • Engagement multisensoriel : Il est recommandé de diversifier les formats pédagogiques, en intégrant des vidéos, des podcasts et des infographies interactives. Cette approche multimodale stimule plusieurs canaux d’apprentissage simultanément et capte l’attention de manière plus soutenue.

Difficultés de mémorisation : des outils pour renforcer l'apprentissage à long terme

Les digital natives tendent à externaliser leur mémoire, utilisant fréquemment des moteurs de recherche ou des assistants numériques pour accéder rapidement à l’information. Cette habitude de déléguer la mémorisation à des outils numériques peut affaiblir leur capacité à retenir des informations sur le long terme.

Conséquences sur le digital learning

  • Feedback instantané : Les systèmes d’apprentissage adaptatifs, qui offrent des retours immédiats à l’apprenant après chaque activité ou évaluation, permettent de renforcer la rétention des connaissances et d’ancrer les apprentissages plus durablement.
  • Répétition espacée : Les stratégies d’apprentissage doivent intégrer des techniques de répétition espacée (spaced repetition), qui permettent de renforcer la mémorisation à long terme en révisant les concepts à intervalles réguliers.

Dépendance aux outils numériques : encourager l’autonomie et la réflexion critique

Bien que les digital natives soient à l’aise avec les technologies, ils peuvent présenter une dépendance excessive à ces outils pour résoudre des problèmes, ce qui affecte leur capacité à réfléchir de manière critique ou à planifier leurs tâches de manière autonome.

Conséquences sur le digital learning

  • Problématiques ouvertes et études de cas : Les formations doivent inclure des études de cas et des projets ouverts qui demandent aux apprenants de résoudre des problèmes complexes sans recours immédiat aux outils numériques. Cela stimule leur pensée critique et renforce leur autonomie.
  • Encourager l’évaluation des sources : Dans un environnement numérique où les informations sont pléthoriques, les modules de digital learning doivent intégrer des activités qui apprennent aux digital natives à analyser et vérifier la qualité des informations qu’ils consultent. Cela leur permet de développer un esprit critique et d’éviter la désinformation.

Problèmes de planification : intégrer des compétences en gestion du temps

Les digital natives ont grandi dans un monde de gratification immédiate, où la notion d’effort prolongé est parfois diluée. Cette tendance peut affecter leur capacité à gérer leur temps et à planifier leurs apprentissages sur le long terme.

Conséquences sur le digital learning

  • Structuration claire des parcours : Les formations en ligne doivent être conçues avec une structure claire, indiquant des étapes et des objectifs bien définis à chaque phase. Des outils de planification intégrés, comme des timelines ou des rappels d’échéances, aident les digital natives à mieux organiser leur apprentissage.
  • Enseigner la gestion du temps : Les modules peuvent intégrer des conseils ou des outils sur la gestion du temps (par exemple, des techniques de time-blocking), qui aident les apprenants à organiser leur travail et à structurer des tâches complexes.

Pour réussir à former efficacement les digital natives, le digital learning doit donc s’adapter aux spécificités de cette génération. L’usage du micro-learning, la gamification, les outils interactifs, et l’intégration d’approches multimodales sont autant de leviers pour capter leur attention et favoriser leur apprentissage. Parallèlement, il faut renforcer des compétences parfois délaissées, telles que la mémorisation à long terme, la planification et la réflexion critique, afin de former des apprenants autonomes et capables de faire face aux défis du monde numérique.

En adoptant ces stratégies, le digital learning peut non seulement répondre aux besoins des digital natives, mais aussi les préparer aux exigences du monde professionnel, où les compétences de gestion du temps, d’autonomie et d’évaluation des informations sont de plus en plus cruciales.

Gamifier pour mieux former : la ludo-pédagogie, le parti-pris gagnant du elearning

Imaginez un monde où l’apprentissage n’est plus une contrainte mais une aventure palpitante, où chaque leçon est une découverte et chaque défi, une opportunité d’acquisition de compétences. C’est le cœur même de la ludo-pédagogie.

Ce webinaire vous plonge au cœur de la ludo-pédagogie, avec une promesse simple mais puissante : captiver, motiver et mémoriser.

  • Comment susciter l’intérêt immédiat de vos apprenants ;
  • Comment garantir une motivation constante à chaque étape de leur parcours ;
  • Comment améliorer de façon significative la mémorisation de vos apprenants et assimiler les informations.

Nous explorerons ensemble les leviers de cette pédagogie et comment les adapter à votre public cible et vos objectifs pédagogiques

Rejoignez-nous pour découvrir la puissance de la ludo-pédagogie au service du digital learning. Inscrivez-vous dès maintenant !

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Soyez novateur avec Scorm®, audacieux avec TinCan® !

Soyez audacieux avec SCORM, novateur avec Tin Can

Dans l’univers de la formation professionnelle, l’innovation pédagogique est primordiale pour répondre efficacement aux besoins évolutifs des apprenants et des organisations. Les technologies éducatives telles que SCORM® (Sharable Content Object Reference Model) et TinCan® (également connue sous le nom de Experience API ou xAPI) jouent un rôle clé dans cette dynamique, offrant des cadres normatifs pour la création, la distribution et le suivi des contenus de formation.

Pourquoi avoir créé SCORM®

Créé dans les années 80, SCORM® répondait à un besoin urgent de normalisation des processus de formation professionnelle, depuis la diffusion des contenus jusqu’aux remontées d’informations. Son objectif était de permettre la transversalité des contenus et l’interopérabilité des outils de distribution, notamment les systèmes de gestion de l’apprentissage (LMS). SCORM® a ouvert la voie à des stratégies de conception de parcours de formation plus élaborées, en facilitant notamment l’adaptation des parcours aux profils et compétences des apprenants.

Les évolutions de SCORM®

SCORM® est marqué par la vision pédagogique de son époque, se concentrant sur des grains pédagogiques unitaires (SCOs) distribués de manière isolée à l’apprenant avec un score unique. Avec l’évolution des versions, notamment SCORM 1.2 et SCORM 2004 4th, on note une divergence dans l’adaptation des plateformes LMS, passant de MonoSCO, limité à un contenu unique et un seul score, à MultiSCO, qui permet une organisation flexible des contenus pédagogiques et la remontée de scores à plusieurs étapes, offrant ainsi une richesse dans la conception des parcours de formation.

Le concept de Package SCORM a apporté une flexibilité encore plus grande, permettant une personnalisation profonde des parcours d’apprentissage en fonction des besoins spécifiques des apprenants et des objectifs pédagogiques visés. À travers un fichier manifeste XML, les formateurs peuvent désormais structurer les SCOs et les ressources associées de manière à créer un environnement d’apprentissage qui s’adapte non seulement aux progrès individuels des apprenants, mais aussi à des stratégies d’enseignement innovantes. Cela ouvre la porte à une variété de méthodes pédagogiques, depuis le séquençage strict basé sur les performances jusqu’à une exploration libre des contenus, en passant par des scénarios conditionnels qui répondent dynamiquement aux interactions des apprenants.

Cependant, les limites inhérentes à SCORM, principalement son cadre rigide et sa conception orientée vers des interactions unidirectionnelles, sont devenues évidentes face à l’évolution des paradigmes pédagogiques. L’apparition de formats d’apprentissage dynamiques et multimodaux – tels que les jeux sérieux, les webinaires, les MOOCs, et les expériences immersives (VR, AR) – appelle à une révision des mécanismes de suivi et d’interaction pédagogique. L’introduction de xAPI représente une réponse à cette demande, en élargissant le spectre des activités traçables au-delà des limites traditionnelles, embrassant une vision holistique de l’apprentissage où chaque action devient une opportunité d’enrichissement et de développement. Avec sa capacité à intégrer des expériences d’apprentissage diversifiées et son architecture ouverte, xAPI se positionne comme une évolution naturelle vers une pédagogie centrée sur l’apprenant, favorisant un apprentissage autonome, interactif, et profondément personnalisé.

xAPI, soyez audacieux

L’Experience API, plus connue sous le nom de xAPI, révolutionne la formation en dotant chaque ressource pédagogique d’une capacité unique de communication au sein d’un système centralisé de gestion de la formation, le tout via une interface de programmation ouverte et accessible. Successeur de SCORM, xAPI se distingue par sa flexibilité et son ouverture, nécessitant un Learning Record Store (LRS) pour stocker et analyser les données d’apprentissage. Cette technologie permet une conception globale de l’apprentissage, où chaque interaction, que ce soit un échange avec d’autres apprenants, une consultation de matériels, ou l’engagement dans des activités multimédias, contribue à la trajectoire formative de l’individu. Plus encore, xAPI peut intégrer des expériences hors ligne avec une intégration asynchrone des données, comme celles issues d’expériences de réalité virtuelle, enrichissant ainsi le dossier d’apprentissage de l’apprenant avec une large variété d’expériences.

La voie vers le SMART Learning

La transition vers le SMART Learning représente une libération des contraintes traditionnelles de la formation, plaçant l’apprenant au centre d’un univers d’apprentissage illimité. Cette approche pédagogique redéfinit les rythmes d’apprentissage, permettant à chaque individu de progresser selon ses propres termes, libéré des restrictions imposées par les contenus et méthodes d’enseignement conventionnels. Dans cet écosystème, l’apprenant prend le contrôle de son développement personnel et professionnel, évoluant de manière autonome à travers un parcours d’apprentissage personnalisé. Le rôle du formateur se transforme en celui d’un mentor, qui guide plutôt qu’il n’instruit, enrichissant le voyage formatif avec une diversité de ressources et d’outils adaptés aux besoins et aspirations de chaque élève. L’intelligence artificielle (IA) s’ajoute à ce paysage en tant que catalyseur d’apprentissage, capable d’analyser et de répondre aux comportements des apprenants pour optimiser leur expérience éducative. Ainsi, l’éducation se redéfinit comme un pilier d’épanouissement continu, ancré dans l’adaptabilité, l’interaction et la personnalisation.

Types d'apprentissage

La puissance de la réflexion métacognitive dans l’elearning

La puissance de la réflexion métacognitive dans l’e-learning

La réflexion métacognitive : définition et enjeux

La réflexion métacognitive est un élément essentiel de la pédagogie qui enrichit significativement le processus d’apprentissage. Elle éveille chez les apprenants une prise de conscience accrue de leurs méthodes d’étude et de leur approche des tâches, leur permettant d’ajuster leurs stratégies pour optimiser leur efficacité. Cette introspection révèle non seulement les zones nécessitant un renforcement ou un soutien supplémentaire mais initie également une démarche proactive pour combler les lacunes, ce qui se traduit par une amélioration significative de la rétention des connaissances sur le long terme. En cultivant une meilleure compréhension de leur processus d’apprentissage, les apprenants gagnent en autonomie, ce qui stimule leur motivation et renforce leur engagement dans leur parcours de formation.

De plus, en encourageant une approche critique de la résolution de problèmes, la métacognition ouvre la voie au développement de stratégies plus efficaces et adaptatives. Elle joue un rôle déterminant dans la capacité à appliquer les compétences et les savoirs acquis dans un contexte à un autre, facilitant ainsi le transfert d’apprentissage. Cette capacité d’adaptation et de transfert souligne l’importance de la métacognition non seulement pour la réussite académique mais aussi pour une application pratique et flexible des connaissances dans diverses situations de la vie réelle.

Stratégies d'application

Avec la croissance exponentielle de l’apprentissage en ligne, la métacognition présente de réelles opportunités pour en maximiser l’efficacité. Quelques stratégies peuvent être mises en place pour appliquer la réflexion métacognitive en elearning.

L’auto-évaluation régulière via des quizz formatifs permet aux apprenants de tester leur compréhension et de zoomer sur les domaines nécessitant plus d’attention. En utilisant des questions de réflexion, on peut aller plus loin et encourager la pensée critique. Il est possible, par exemple, d’intégrer régulièrement une étude de cas mettant en application la connaissance récente.

Imaginons des apprenants ayant découvert le concept de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Une fois, le concept exposé, il leur est demandé de conseiller une entreprise fictive, « EcoTech », qui développe des technologies propres mais fait face à des défis économiques et sociaux. Les apprenants sont confrontés à plusieurs décisions que EcoTech doit prendre concernant la RSE. Pour chaque décision, ils doivent choisir une option et ils découvrent les conséquences immédiates de leur choix sur les piliers de la RSE.

Après chaque décision, une réflexion métacognitive est encouragée. Il s’agit de répondre à une série de questions sur pourquoi ils ont choisi cette option et comment elle est alignée avec les principes de la RSE :  Quels facteurs avez-vous pris en compte pour prendre votre décision ? Comment votre choix reflète-t-il un équilibre entre les considérations économiques, sociales, et environnementales ? Quelles sont les implications à court et à long terme de votre décision pour les parties prenantes concernées ? Comment auriez-vous pu améliorer votre décision avec plus d’informations ou de ressources ?

Incorporer des pauses dédiées à la réflexion dans le contenu d’apprentissage, invitant les apprenants à s’arrêter et à réfléchir sur ce qu’ils viennent d’apprendre à travers des questions guidées, est également particulièrement formateur.  Ainsi, pour aider les apprenants à organiser leurs pensées et à suivre leurs progrès, il peut être judicieux de les encourager à tenir un journal numérique pour réfléchir sur ce qu’ils ont appris, les défis rencontrés, et les stratégies utilisées. Il est possible d’utiliser des applications d’apprentissage auto-réflexives qui soutiennent la réflexion métacognitive comme Evernote, Reflectly, Notion, Quizlet, MindMeister, Google Keep, ou encore Socrative.

Cette réflexion peut aussi être faite via des vidéos réflexives ou des enregistrements. Les apprenants sont alors invités à exprimer oralement leur processus d’apprentissage et les stratégies qu’ils trouvent efficaces.

Enfin, une autre stratégie puissante est le feedback auto-généré qui consiste à encourager les apprenants à se poser des questions critiques sur leur compréhension et à rechercher activement des réponses à travers des ressources supplémentaires ou en approfondissant les sujets difficiles. Pour illustrer cette stratégie, imaginons un feedback autogénéré dans un cours de programmation en python. Avant de commencer le module, les apprenants complètent un quiz rapide pour évaluer leurs connaissances préalables. Ils reçoivent immédiatement les résultats avec des explications pour chaque réponse, leur permettant de comprendre leurs lacunes avant même de commencer. Le cours se poursuit par une série de vidéos. Après chaque leçon vidéo, les apprenants sont invités à noter dans un journal numérique ce qu’ils ont compris, les points de confusion et comment ils pensent utiliser cette nouvelle connaissance. Les apprenants travaillent ensuite sur des exercices de programmation, puis auto-évaluent leur code en fonction de critères donnés par le formateur comme la propreté du code, l’efficacité et l’utilisation correcte des concepts appris. Feedback autogénéré : en comparant leur travail aux critères, les apprenants identifient spécifiquement où ils excellent et où ils ont besoin de s’améliorer. Après s’être auto-évalués, ils reçoivent une « mission de recherche » qui consiste à trouver des informations complémentaires pour résoudre les problèmes de code qu’ils n’ont pas réussi à corriger seuls. En fin de module, les apprenants répondent à des questions de réflexion métacognitive, telles que « Comment votre stratégie de recherche d’informations a-t-elle influencé votre apprentissage ? », « Quels obstacles avez-vous rencontrés lors de la recherche et comment les avez-vous surmontés ? », « Comment pouvez-vous appliquer les stratégies d’apprentissage que vous avez développées dans ce module à de nouveaux sujets ou défis ? ».

En conclusion

La réflexion métacognitive est une compétence essentielle dans l’arsenal pédagogique mais aussi un catalyseur puissant pour un apprentissage profond et durable. À travers des stratégies telles que l’auto-évaluation, l’utilisation de journaux numériques, la mise en place de pauses réflexives, l’emploi d’applications autoréflexives, et le feedback autogénéré, les formateurs peuvent équiper efficacement les apprenants des outils nécessaires pour naviguer dans le paysage complexe de l’information et du savoir.

L’incorporation de ces pratiques dans l’elearning montre que la technologie n’est pas seulement un moyen de diffuser l’information mais peut aussi être un partenaire dans le développement de la pensée critique et de l’autoréflexion. En encourageant les apprenants à s’engager activement avec le matériel d’apprentissage, à réfléchir sur leur propre compréhension, et à rechercher de manière autonome des voies d’amélioration, l’elearning transcende ses limites perçues et révèle tout son potentiel en fournissant une expérience d’apprentissage riche et transformatrice.

Casque Vision Pro : quel impact pour la formation ?

Casque vision pro : quel impact pour la formation ?

Apple Vision Pro vient d’être annoncé en fanfare. Non encore disponible sur le marché français, son potentiel d’impact sur la formation professionnelle est considérable. Les Directions Formation ont tout intérêt à suivre l’affaire de près… L’occasion également d’un rappel sur les casques VR2024.

L’année 2023 a été témoin de plusieurs tendances clés dans le développement des casques VR, incluant l’autonomie, l’amélioration de la résolution d’écran, la réduction du poids des appareils et l’intégration de technologies de suivi des mouvements plus précises. Très abordables financièrement, les populaires Quest 3 et Pico 4 ont ainsi offert des expériences immersives de haute qualité, sans le fardeau d’un équipement lourd ou d’une installation complexe. Ils ont rendu la formation en réalité virtuelle plus accessible aux entreprises de toutes tailles.

L’évolution des casques de réalité virtuelle (VR) vers la réalité mixte (MR) est une autre tendance majeure qui a pris de l’ampleur. La réalité mixte combine des éléments de réalité virtuelle et de réalité augmentée (AR), offrant un spectre plus large d’expériences immersives, plus riches et plus contextuelles. Cette transition marque un changement significatif dans la manière dont nous interagissons avec le contenu numérique, en le fusionnant de manière transparente avec le monde réel.

Dans le domaine de la formation, cela signifie que les apprenants peuvent manipuler des objets virtuels tout en restant conscients et interactifs avec leur environnement réel, ce qui enrichit l’apprentissage et améliore la rétention des connaissances. Par exemple, dans le secteur médical, les étudiants peuvent pratiquer des procédures chirurgicales dans un environnement virtuel superposé à des mannequins physiques, offrant une simulation très réaliste. De même, dans la formation industrielle, les opérateurs peuvent recevoir des instructions virtuelles et des conseils superposés sur des machines réelles, facilitant ainsi l’apprentissage et la maintenance sur le terrain.

À l’aube de son lancement sur le marché français, l’Apple Vision Pro suscite déjà un vif intérêt pour son potentiel disruptif dans le domaine de la formation professionnelle. Ce casque de réalité mixte et virtuelle, doté du système d’exploitation Apple VisionOS, promet d’ouvrir de nouvelles frontières dans l’apprentissage et le développement des compétences.

En premier lieu, l’Apple Vision Pro devrait se distinguer par sa capacité à exécuter des applications d’une qualité graphique supérieure, surpassant de loin les performances des casques VR existants. De plus, avec une résolution de 23 millions de pixels et un affichage 3D Micro-OLED,  l’Apple Vision Pro veut garantir une clarté et une précision visuelles exceptionnelles. Cette qualité d’image remarquable, associée à une immersion sonore de premier plan, marqueront une avancée significative dans le contexte de la formation en VR, où le hyper-réalisme s’avère être un facteur clé d’engagement.

Une autre innovation majeure de l’Apple Vision Pro réside dans sa capacité à capturer les mouvements des yeux, les gestes de la main et les commandes vocales, sans nécessiter l’usage de manettes. Cette fonctionnalité enrichit l’interaction avec le contenu de formation, rendant l’apprentissage plus intuitif. De plus, sa grande capacité de stockage signifie que les utilisateurs pourront accéder à une vaste bibliothèque de formations, allant de la simple initiation aux cours plus avancés.

L’aspect spatial décrit pour l’Apple Vision Pro souligne une autre avancée dans la gestion des espaces virtuels et la réalité augmentée. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs de positionner et d’interagir avec des interfaces virtuelles dans l’espace physique qui les entoure. L’utilisateur peut ainsi placer des éléments virtuels, tels que des écrans, des tableaux de bord, ou des objets 3D, dans un espace physique, comme une pièce de leur domicile ou bureau. Par exemple, positionner un écran virtuel sur un mur vide et un objet 3D sur une table. Ce qui distingue cette capacité, c’est le suivi spatial précis et persistant. Une fois qu’un élément virtuel est placé dans un espace physique, l’Apple Vision Pro mémorise sa position. Vous pouvez quitter la pièce, puis y revenir plus tard, et retrouver l’élément exactement à l’endroit où vous l’aviez laissé.

Les formateurs pourront ainsi créer des espaces de travail virtuels sur mesure, disposant d’écrans et d’outils nécessaires à leur activité sans nécessiter d’équipement physique additionnel. Cela permettra de créer une grande variété d’environnements d’apprentissage interactifs et immersifs, où les apprenants  pourront interagir avec des matériaux didactiques virtuels intégrés à leur espace..

Enfin, en permettant aux apprenants de naviguer et d’interagir ensemble et de façon fluide et naturelle dans un espace virtuel, l’Apple Vision Pro devrait faciliter une approche structurée et interactive de la formation, transcendant les barrières physiques et réinventant la manière dont nous apprenons et travaillons en groupe.

En conclusion, l’Apple Vision Pro offre un potentiel immense pour révolutionner la formation professionnelle, en proposant des expériences d’apprentissage immersives, interactives, et collaboratives. Toutefois, l’intégration réussie de cette technologie dans les environnements de formation existants et son coût restent des défis importants à surmonter.