[CES 2025] Zoom sur le casque VR Pimax Crystal Super

Présenté au CES 2025, le casque de réalité virtuelle Pimax Crystal Super marque une avancée majeure dans l’univers des casques VR. Successeur du Pimax Crystal QLED, ce nouveau modèle propose des améliorations notables en matière de qualité d’affichage, de performances et d’ergonomie. Avec une résolution encore plus élevée, un champ de vision élargi et des optiques optimisées, Pimax affirme une fois de plus son ambition : offrir une expérience VR sans compromis.

Résolution et qualité d'affichage

Le Crystal Super est équipé de panneaux QLED avec une résolution de 3840×3840 pixels par œil, surpassant les 2880×2880 pixels du Crystal QLED. Cette augmentation de la densité de pixels offre une clarté visuelle exceptionnelle, atteignant 57 pixels par degré (PPD). De plus, le casque intègre des lentilles asphériques en verre, améliorant la netteté et réduisant les distorsions.

Champ de vision et luminosité

Le champ de vision horizontal du Crystal Super est élargi à plus de 120°, offrant une immersion accrue par rapport aux modèles précédents. La luminosité atteint 280 nits, garantissant des images vives et détaillées, même dans des environnements lumineux.

Fonctionnalités avancées

Parmi les nouvelles fonctionnalités, le Crystal Super intègre le suivi oculaire, permettant un ajustement automatique de l’IPD (distance interpupillaire) et optimisant le rendu fovéal pour une performance graphique améliorée. Le casque propose également un suivi inside-out, éliminant le besoin de capteurs externes, et est compatible avec une variété d’applications et de jeux VR.

Design et confort

Le design du Crystal Super a été affiné pour offrir un meilleur confort lors d’utilisations prolongées. Bien que le poids soit similaire à celui du Crystal QLED, la répartition améliorée et les matériaux de qualité supérieure contribuent à une expérience utilisateur plus agréable.

Disponibilité et perspectives

Pimax prévoit de lancer le Crystal Super au premier trimestre 2025, avec des précommandes déjà ouvertes. Cette évolution marque une étape importante dans l’engagement de Pimax à fournir des expériences de réalité virtuelle de haute qualité, répondant aux besoins des utilisateurs professionnels et des passionnés de VR.

Ce qu'il faut en retenir : Pimax Crystal Super vs. Pimax Crystal QLED

Caractéristiques
Pimax Crystal Super
Pimax Crystal QLED
Résolution par œil
3840×3840 pixels
2880×2880 pixels
Pixels par degré (PPD)
57
42
Champ de vision
120°+
110°
Luminosité
280 nits
200 nits
Type de lentilles
Lentilles en verre
Lentilles en plastique
Suivi occulaire
Oui
Non
Suivi inside-out
Oui
Non (Base stations requises)
Date de sortie
T1 2025
Disponible

En somme, le Pimax Crystal Super représente une avancée significative dans le domaine de la réalité virtuelle, offrant des améliorations substantielles en termes de résolution, de champ de vision et de fonctionnalités avancées, consolidant ainsi la position de Pimax en tant que leader innovant sur le marché des casques VR.

[CES 2025] Roto VR Explorer et sa chaise haptique VR

Image : Roto

Le monde de la réalité virtuelle est en pleine expansion et le Roto VR Explorer, récemment dévoilé, est la nouvelle star des accessoires VR. Ce fauteuil innovant, conçu en partenariat avec Meta, offre une immersion inédite aux utilisateurs grâce à une technologie avancée, un confort exceptionnel et une expérience sensorielle hors du commun.

Une technologie révolutionnaire : "Look & Turn"

Le Roto VR Explorer se distingue avant tout par sa technologie brevetée « Look & Turn ». Cette fonctionnalité permet au fauteuil de suivre le regard de l’utilisateur et d’ajuster automatiquement la rotation du siège en conséquence. Cette synchronisation dynamique entre le regard et la position du fauteuil crée une expérience fluide et naturelle, idéale pour les utilisateurs en quête d’une immersion à 360° en VR. Le plus grand avantage ? Elle permet de réduire considérablement l’effet de « cybersickness », ce malaise souvent ressenti par certains utilisateurs lors de longues sessions de réalité virtuelle.

Vidéo : Roto

Des retours haptiques pour une immersion totale

En plus de la rotation automatique, le Roto VR Explorer est équipé d’un système de retours haptiques, qui offre des vibrations synchronisées avec les actions et les sons dans la réalité virtuelle. Ce retour tactile sur tout le corps ajoute une nouvelle dimension à l’expérience, que ce soit pour ressentir les vibrations d’une explosion, les secousses d’un terrain accidenté, ou encore les mouvements des véhicules. L’immersion est poussée à son maximum, chaque détail sensoriel venant enrichir la simulation.

Confort et ergonomie au service de l’expérience

Le Roto VR Explorer n’est pas seulement une prouesse technologique, il est également conçu pour offrir un confort optimal lors de sessions VR. Son design ergonomique, avec un siège en cuir de haute qualité, un support dorsal ajustable et un repose-pieds, garantit une expérience agréable même lors de longues heures de jeu. L’assise est parfaitement adaptée pour des sessions prolongées, permettant à l’utilisateur de se concentrer pleinement sur son expérience virtuelle.

Une compatibilité étendue

Conçu spécifiquement pour être utilisé avec les casques Meta Quest, le Roto VR Explorer est totalement compatible avec plus de 400 jeux et applications disponibles sur le Meta Quest Store. Ce fauteuil est donc l’outil idéal pour les utilisateurs des casques Meta Quest qui souhaitent ajouter une nouvelle dimension à leur expérience, qu’il s’agisse de jeux, de simulations ou d’applications immersives.

Gestion des câbles et recharge pratique

Le Roto VR Explorer intègre également des solutions pratiques pour une gestion fluide des câbles et un chargement facile. Vous n’aurez plus à vous soucier des fils qui s’entrelacent ou de la batterie du casque. Tout est conçu pour simplifier l’expérience immersive.

Un prix compétitif pour une technologie avancée

Disponible en précommande pour 799 £ (environ 930 €), le Roto VR Explorer se positionne comme un fauteuil VR de haute qualité à un prix compétitif par rapport à ses concurrents. 

CE QU’IL FAUT EN RETENIR

Le Roto VR Explorer se distingue par plusieurs caractéristiques essentielles :

  • Technologie Look & Turn : Cette technologie brevetée ajuste automatiquement la rotation du siège selon le regard de l’utilisateur, éliminant les problèmes de vision à 360º et de mal des transports.
  • Pack de vibrations intégré : Il fournit des retours haptiques sur tout le corps, renforçant l’immersion.
  • Compatible Meta Quest : Optimisé pour les casques Meta Quest, il offre une compatibilité avec plus de 400 jeux et applications VR.
  • Confort et qualité : Son design ergonomique, en cuir de haute qualité, avec support dorsal et repose-pieds, assure un confort maximal.
  • Gestion des câbles et recharge pratique : Des solutions astucieuses pour une expérience sans encombre.
  • Design modulaire : Il est compatible avec divers accessoires, permettant de personnaliser l’expérience de jeu.

[CES 2025] Sony présente XYN™

Image : Sony

A l’occasion du CES 2025, Sony a dévoilé XYN™, sa nouvelle plateforme matérielle et logicielle pour simplifier la création d’images de synthèse (CG) en 3D. Destinée aux professionnels des films, jeux vidéo, animations et design industriel, XYN™ capture et restitue fidèlement objets, mouvements et arrière-plans réels pour les intégrer dans des environnements virtuels. 

On retrouve dans cette solution tout-en-un, trois éléments clés :

  • XYN™ Motion Studio, un logiciel de capture de mouvement compatible avec 12 capteurs mocopi®, intégrant des algorithmes avancés pour améliorer l’interpolation et l’édition des mouvements.
  • Une solution de capture spatiale (actuellement encore en prototype) qui permettra de transformer des photos prises avec des appareils hybrides en modèles 3D photoréalistes, simplifiant la création d’éléments pour le métavers, les jeux et la production virtuelle.
  • Enfin, le Casque XYN™ (également sous forme de prototype), dont nous vous parlions déjà l’année dernière. Ce dispositif immersif avec écrans OLED 4K et mode transparence est conçu pour la modélisation intuitive de personnages et d’environnements en 3D.

Avec XYN™, Sony ambitionne d’offrir aux créateurs un workflow flexible et accessible, réduisant les coûts et la complexité de la production 3D.

[CES 2025] Casque VR Shiftall MeganeX Superlight

Image : Shiftall

Le CES 2025 a été l’occasion pour Shiftall, filiale de Panasonic, de dévoiler le MeganeX Superlight, une version améliorée et encore plus légère de son casque VR compact. Conçu pour les passionnés de réalité virtuelle en quête de performances et de confort, ce modèle pousse encore plus loin les limites de la miniaturisation et offre très grande qualité visuelle.

Un casque VR ultra-léger et performant

Le MeganeX Superlight se distingue avant tout par son poids plume de 200 grammes, ce qui en fait l’un des casques les plus légers du marché. Cette caractéristique en fait un atout majeur pour les longues sessions VR, réduisant significativement la fatigue et améliorant le confort d’utilisation.

Côté affichage, il embarque un écran OLED de 1,3 pouces offrant une résolution de 2560×2560 par œil, garantissant une netteté d’image exceptionnelle. Son taux de rafraîchissement de 120 Hz assure une fluidité optimale, indispensable pour une expérience immersive sans saccades.

Une conception optimisée pour le confort et la performance

Avec son design minimaliste et ses optiques haute performance, le MeganeX Superlight propose une expérience VR sans compromis. Son format ultra-compact en fait une solution idéale pour ceux qui recherchent un casque facile à transporter et à utiliser au quotidien.

Par ailleurs, il bénéficie des dernières avancées en matière de suivi du mouvement et de compatibilité avec les écosystèmes VR existants, notamment SteamVR, offrant ainsi une grande flexibilité aux utilisateurs.

CE QU'IL FAUT EN RETENIR

  • Casque ultra-léger : seulement 200 grammes, idéal pour un port prolongé.
  • Écran OLED 1,3 pouces : qualité d’affichage supérieure avec une résolution de 2560×2560 par œil.
  • Taux de rafraîchissement de 120 Hz : fluidité optimale pour une expérience immersive sans latence.
  • Format compact et ergonomique : conçu pour un usage confortable et prolongé.

Avec le MeganeX Superlight, Shiftall s’impose comme un acteur clé de la VR nouvelle génération, misant sur la légèreté, la performance et le confort. Un produit qui pourrait bien redéfinir les standards des casques VR portables.

[CES 2025] Découvrez le casque Play For Dream MR, nouveau grand concurrent de l’Apple Vision Pro

Image : Pay for Dream

Le Play For Dream MR, un casque de réalité mixte autonome et haut de gamme, a fait sensation lors du CES de Chine, attirant l’attention par son audace et ses performances. Inspiré du design de l’Apple Vision Prole Play For Dream MR se positionne comme une alternative de choix aux dispositifs existants.

Fonctionnant sous Android et compatible avec Windowsce nouveau casque combine des spécifications avancées, telles qu’un chipset haut de gamme et des écrans micro-OLED 4K, pour offrir une expérience visuelle de qualité exceptionnelle. Équipé du puissant chipset Snapdragon XR2+ Gen 2 et de remarquables écrans micro-OLED 4K, le Play For Dream MR offre des textures éclatantes et des couleurs vibrantes.

Ce casque va également plus loin que ses concurrents en intégrant la prise en charge de manettes physiques, permettant une interaction plus naturelle et fluide dans les espaces virtuels.

En somme, cet appareil améliore plus que jamais la qualité de l’expérience immersive et promet de redéfinir la manière dont nous interagissons avec les environnements virtuels.

Le soutien massif obtenu sur Kickstarter démontre l’engouement suscité par ce dispositif, qui devrait être proposé à un prix inférieur à 2000$, bien en deçà des 4000$ de son rival, l’Apple Vision Pro.

Avec un tarif plus abordable et des caractéristiques techniques impressionnantes, le Play For Dream MR s’annonce comme une révolution pour les amateurs de réalité mixte.

CE QU'IL FAUT EN RETENIR

Le Play For Dream MR est un casque de réalité mixte de nouvelle génération, rivalisant directement avec l’Apple Vision Pro. Ses spécificités techniques incluent :

  • Chipset Snapdragon XR2+ Gen 2 pour des performances optimisées.
  • Écrans micro-OLED 4K offrant une expérience visuelle de très haute qualité.
  • Fonctionnement sous Android, compatible avec Windows.
  • Prise en charge des manettes physiques pour une interaction plus fluide et naturelle.
  • Prix inférieur à 2000$, contre 4000$ pour l’Apple Vision Pro.

[CES 2025] Écrans OLED : des prix plus abordables pour une technologie d’avenir

Image : Samsung

Depuis plusieurs années, la technologie OLED s’est imposée comme la référence en matière d’affichage, que ce soit pour les téléviseurs, tablettes, casques VR ou autres dispositifs. Son contraste exceptionnel, sa réactivité, son épaisseur réduite et sa flexibilité en font une solution de choix pour les fabricants et les consommateurs.

Lors du CES 2025, les grands acteurs de l’industrie comme LG, Samsung, Panasonic et Lenovo ont présenté des avancées majeures, promettant non seulement des performances accrues mais aussi une baisse des coûts de production, ouvrant la voie à des prix plus accessibles.

Les annonces majeures du CES 2025

LG Display : Plus de luminosité pour une expérience optimisée

LG Display a présenté un nouvel écran OLED pour téléviseurs, affichant une luminosité de 4 000 nits, soit 33 % de plus que la génération précédente. Cette amélioration repose sur une structure en quatre couches, optimisée pour fonctionner avec les nouvelles technologies d’intelligence artificielle embarquées dans les téléviseurs modernes.

Image : LG Display
Lenovo : Un écran OLED enroulable pour ordinateur portable

Lenovo a créé la surprise en présentant le ThinkBook Plus Gen 6, le premier ordinateur portable équipé d’un écran OLED enroulable. Ce dernier peut passer de 14 à 16,7 pouces d’un simple appui sur un bouton. Il dispose d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz, garantissant une fluidité exceptionnelle, et son mécanisme a été testé pour supporter 20 000 cycles d’extension.

Image : Lenovo
Samsung dévoile une nouvelle génération de moniteurs alliant IA, gaming et productivité

Au CES 2025, Samsung a dévoilé une nouvelle gamme de moniteurs alliant intelligence artificielle, performances gaming et productivité.

  • Le Smart Monitor M9 mise sur l’IA pour optimiser automatiquement la qualité d’image et améliorer la résolution des contenus, tout en offrant un design élégant et une caméra 4K intégrée.
  • Les nouveaux écrans Odyssey OLED G8 et G6 s’adressent aux joueurs exigeants, avec des taux de rafraîchissement élevés et une fluidité d’image exceptionnelle. Samsung innove également avec l’Odyssey 3D, un écran qui propose une expérience en 3D sans lunettes.
  • Enfin, le ViewFinity S8, conçu pour les professionnels, propose un format élargi pour améliorer le confort et la productivité, avec des technologies réduisant la fatigue visuelle et facilitant le multitâche.

Avec cette nouvelle gamme, Samsung mise sur l’innovation pour répondre aux besoins des gamers, créateurs et travailleurs, en combinant performances, confort et intelligence artificielle.

Image : Samsung
TCL CSOT : Une nouvelle méthode de fabrication pour des prix réduits

On note également l’annonce par TCL CSOT d’un nouveau procédé de fabrication “Inkjet Printed Oled” qui promet des dalles Oled moins chères. En effet les dalles Oled sont généralement fabriquées en utilisant une technique d’évaporation, ce qui entraîne une perte de matériaux et beaucoup de déchets lors de la production. Avec cette nouvelle technique, les led sont imprimés par jet d’encre, ce qui permet de réduire la perte de matériaux, pour une économie sur le coût de production estimé de 20 à 30%.

On peut donc s’attendre à avoir des affichages, y compris pour des casques VR, toujours plus fidèles à la réalité et immersifs, et à des prix de plus en plus abordables.

Ce qu'il faut en retenir

  • Des écrans OLED plus performants : luminosité améliorée, flexibilité accrue et designs innovants.
  • Des innovations matérielles : écrans enroulables, pliables et adaptatifs pour une plus grande polyvalence.
  • Une baisse attendue des prix : grâce à des procédés de fabrication plus efficaces, rendant l’OLED plus accessible.

L’évolution des écrans OLED promet une démocratisation massive de la technologie dans les années à venir, que ce soit pour les téléviseurs, les ordinateurs portables ou les casques VR. Le CES 2025 marque ainsi une étape décisive : la qualité d’affichage ne sera bientôt plus un luxe, mais une norme accessible à tous.

[CES 2025] Lunettes AR Xreal One Pro : un matériel haute performance pour une expérience plus fluide et confortable

Photo ©XReal

Lors de la précédente édition du CES 2024, la start-up chinoise Xreal (anciennement Nreal) dévoilait ses lunettes de réalité augmentée, les Xreal Air 2 Ultra qui se distinguaient par deux capteurs frontaux permettant un tracking 6DOF. Cette année, Xreal revient avec un nouveau modèle, le XReal One Pro.

Une évolution marquante après des essais décevants

Après de nombreux essais décevants de lunettes de réalité augmentée (AR) au cinéma, le nouveau modèle One Pro de Xreal a suscité une agréable surprise lors du CES 2025. Les problèmes récurrents de champ de vision restreint, de résolution insuffisante et de maux de tête dus à la fatigue oculaire semblent enfin résolus avec cette dernière version.

Un affichage immersif et des performances améliorées

Ces nouvelles lunettes de réalité augmentée offrent un affichage immersif et une compatibilité étendue avec divers appareils (iPhone 16/15, PC, Android, consoles portables…). Grâce à leur écran Micro-OLED Sony (jusqu’à 147 pouces virtuels, 120 Hz, 5000 nits) et à la puce X1 de XREAL, elles assurent une expérience fluide et performante.

Une immersion renforcée grâce à la capture de l’environnement

Ce nouveau modèle de lunettes AR intègre une caméra permettant de capturer l’environnement réel. Cette innovation permet d’ancrer les fenêtres virtuelles dans l’espace, améliorant ainsi l’expérience utilisateur. De plus, le champ de vision passe à 57° (contre 46° auparavant). Cela permet d’avoir des affichages ultra-larges qui pourraient être très utiles pour rendre l’immersion dans de grands espaces de travail encore plus réaliste.

Confort et ergonomie : une expérience optimisée

En dépit des défis inhérents à ce type de dispositifs, l’illusion fonctionne mieux que jamais grâce à la résolution, la luminosité, la faible latence et le large champ de vision des lunettes One Pro. Pas de fatigue oculaire comme c’est souvent le cas, on en oublie le temps passé avec les lunettes sur le nez.

Son design compact, associé à un son calibré et une latence ultra-faible (3 ms), les rend idéales pour le travail mobile, le gaming et le divertissement.

Il faudra, évidemment, un essai plus approfondi, avant de se prononcer définitivement, mais pour l’instant, on ne peut qu’être impressionné. 

Prix et disponibilité

Le Xreal One sera de nouveau en stock prochainement, tandis que le One Pro devrait commencer à être expédié en mars 2025. Proposées à 549 €, elles se positionnent comme une solution haut de gamme dans le domaine de la réalité augmentée.

Nouvelles lunettes AR : vers une réalité augmentée discrète et omniprésente

Crédit Photo : Meta

Le marché de la XR (ou réalité étendue) connaît un essor sans précédent, porté par des avancées technologiques spectaculaires et des investissements massifs. Preuve s’il en est, la réalité mixte (RM) – qui combine réalité virtuelle (VR) et réalité augmentée (AR) – connaît un développement exponentiel, avec une croissance attendue de plus de 45 % dans les prochaines années. 

Pour concrétiser cette tendance, les géants de la tech travaillent activement sur des modèles de lunettes de réalité augmentée et de réalité mixte légères, compactes et puissantes, prêtes à supplanter nos écrans de smartphones pour enrichir notre vision du monde réel d’informations digitales, de graphiques et d’outils interactifs. Ces lunettes, de plus en plus discrètes et élégantes, sont pensées comme de véritables extensions de notre quotidien, permettant d’accéder à des fonctionnalités avancées sans encombre. Alors, prêt(s) à bouleverser vos habitudes et celles de vos collaborateurs ? 

Dans cet article, Audace vous propose de faire le point sur les dernières innovations en matière de lunettes XRNous vous présenterons les modèles phares du marché et leurs applications potentielles dans le monde professionnel. 

Miniaturisation des équipements : un tournant pour la XR

Les progrès technologiques fulgurants ont permis de miniaturiser considérablement les composants électroniques, rendant possible la création de lunettes XR presque aussi fines et légères que des lunettes de soleil classiques, qui désormais, se fondent dans notre quotidien et offrent une expérience immersive de qualité, sans sacrifier le confort.

Amélioration de la portabilité et de l’ergonomie

La miniaturisation permet de rendre les appareils XR plus légers, plus compacts et donc plus confortables à utiliser. Historiquement, les casques VR et AR étaient souvent volumineux et encombrants, ce qui limitait leur utilisation à des sessions courtes et souvent statiques. Aujourd’hui, des équipements plus petits et légers facilitent leur usage prolongé, facilitant leurs applications dans des secteurs et environnements variés, comme l’éducation, la formation ou encore l’industrie.

Des performances accrues dans des formats compacts

La miniaturisation va de pair avec une amélioration des capacités de calcul embarquées. Des processeurs plus puissants et des systèmes de suivi de mouvements plus précis peuvent être intégrés dans des dispositifs toujours plus petits. Aussi discrètes et légères soient-elles, les nouvelles lunettes XR offrent des performances élevées avec des capteurs avancés, qui renforcent la qualité de l’expérience utilisateur. 

Nouveaux cas d’usage dans des environnements professionnels

Grâce à cette miniaturisation, il devient possible d’intégrer des dispositifs XR dans des environnements de travail mobiles, comme sur les chantiers ou dans des usines. Dans le cadre de formations, cela permet des simulations immersives plus réalistes et plus fluides. Dans l’industrie, on assiste à une adoption croissante de la XR pour la maintenance prédictive, la gestion des stocks en entrepôt ou la collaboration à distance.

Réalité augmentée : les acteurs clés du marché et leurs actualités à surveiller

Plusieurs entreprises sont à la pointe de la recherche et du développement dans le domaine des lunettes XR. En voici quelques exemples phares.

Technologie et productivité : avec Vuzix, des solutions AR performantes pour la santé, l'industrie et la logistique

Vuzix est une entreprise américaine spécialisée dans la conception et la fabrication de lunettes intelligentes et de dispositifs de réalité augmentée. Fondée en 1997, elle s’est d’abord concentrée sur les solutions de vision améliorée pour l’industrie militaire avant de se tourner vers le marché commercial, en développant des produits destinés à divers secteurs, tels que la logistique, la santé, l’industrie et le divertissement. L’enseigne propose aujourd’hui plusieurs modèles de lunettes de réalité augmentée, réparties en 3 gammes et conçues pour améliorer la productivité et la sécurité des salariés :

  • Vuzix Blade 2 : Destinée aussi bien aux consommateurs qu’aux professionnels, cette lunette AR est principalement vouée à un usage quotidien. Son design élégant et compact permet une utilisation discrète, avec un affichage transparent en réalité augmentée qui projette des informations directement dans le champ de vision de l’utilisateur. Elle s’avère idéale pour des applications comme la navigation, la traduction, les jeux, ainsi que des tâches professionnelles simples. Ces lunettes de réalité augmentée sont commercialisées autour de 800 à 1 000 €

Lunettes Vuzix Blade 2 - ©Vuzix
  • Vuzix M-Series (Vuzix M400 et Vuzix M4000: Conçue pour les professionnels, la série M se caractérise par une conception robuste, une autonomie accrue, et un champ de vision élargi. Avec leur plateforme XR1 dédiée et un processeur AR à 8 cœurs, ces lunettes intelligentes robustes et étanches se destinent à l’exécution de tâches complexes comme la logistique, la production industrielle et la maintenance. Dotées de la commande vocale et compatibles avec les équipements médicaux, ces lunettes sont particulièrement appréciées dans le secteur de la santé. Elles permettent aux professionnels d’accéder aux informations des patients en temps réel pendant les interventions, de diffuser et partager des vidéos chirurgicales pour la formation en direct, ainsi que de collaborer avec des experts à distance pour une évaluation immédiate. De plus, elles respectent la réglementation HIPAA, garantissant la protection des données médicales. 
Lunettes Vuzix M400 - ©Vuzix
Lunettes Vuzix M4000 - ©Vuzix
  • Les Vuzix Z100 sont un modèle spécifique et moins connu de la marque, conçu principalement pour des usages professionnels exigeant des performances graphiques avancées et une haute résolution. Ces lunettes se distinguent par leur capacité à projeter des images en haute définition et par leur champ de vision élargi, permettant une immersion renforcée en réalité augmentée. Le modèle Z100 a été conçu pour des applications spécialisées, souvent dans des secteurs comme l’ingénierie, la conception 3D, et les environnements industriels nécessitant des visualisations précises. Les Vuzix Z100 offrent une alternative puissante pour ceux qui recherchent des lunettes intelligentes adaptées aux tâches complexes, mais elles sont moins orientées vers un usage quotidien et plus adaptées aux déploiements spécifiques, nécessitant une infrastructure informatique robuste pour fonctionner efficacement.
Lunettes Vuzix Z100- ©Vuzix
  • Vuzix Shield® : Cette gamme est orientée vers l’industrie, avec des lunettes extrêmement résistantes adaptées aux environnements les plus exigeants. Le modèle Shield est spécifiquement conçu pour des applications industrielles nécessitant une protection renforcée. Elles proposent notamment des fonctionnalités telles que : l’accès aux instructions ou au guidage à distance en direct, la possibilité des scanner les codes avec un lecteur avancé ou diffuser des vidéos depuis le terrain, le tout activé par la voix ou le toucher. 

Lunettes Vuzix Shield - ©Vuzix

Que ce soit pour la formation, la maintenance, la chirurgie ou la gestion d’entrepôt, ses modèles se distinguent par :
  • Un affichage lumineux et discret avec un champ de vision élargi.
  • Une conception ergonomique centrée sur le confort de l’utilisateur pour un port prolongé.
  • Des options de montage modulables adaptées aux différentes préférences professionnelles.
  • La collaboration en temps réel via le streaming vidéo, avec intégration aux plateformes de visioconférence comme Zoom et WebEx.

Les lunettes Vuzix sont déjà bien établies sur le marché, utilisées dans divers secteurs comme l’industrie, la santé, et les services clients. Leur coût varie selon les fonctionnalités et la gamme : pour les modèles d’entrée de gamme comme les Vuzix Blade, le prix commence autour de 800 à 1 000 €, tandis que les modèles professionnels et industriels plus avancés comme la série M ou les Vuzix Shield peuvent atteindre jusqu’à 3000€, selon les options choisies. 

Meta : la révolution des lunettes AR...et de notre quotidien ?

Depuis plusieurs années, Meta investit massivement dans le développement de la réalité augmentée et virtuelle. L’entreprise vise à créer un écosystème complet autour de ses produits, allant des casques aux lunettes intelligentes, en passant par les montres connectées. Avec ses désormais célèbres casques de réalité virtuelle « Meta Quest », le géant des réseaux sociaux propose actuellement une gamme de casques performants et attractifs destinés aux professionnels. Des modèles comme le Meta Quest 3 intègrent déjà des fonctionnalités de réalité mixteMais les ambitions de Meta ne s’arrêtent pas là ! 

En parallèle, l’entreprise de Mark Zuckerberg continue d’étendre son offre en matière de réalité augmentée avec le développement de lunettes AR grand public qui devraient bientôt devenir un outil indispensable à notre quotidien. Par exemple, la lunette Ray-Ban Meta fait actuellement son entrée sur le marché. Qui d’entre nous, saurait la différencier d’un modèle classique de lunettes de vue ? Admettons-le, le résultat est bluffant. 

Cette lunette dernière génération se positionne comme un véritable assistant personnel, capable de faciliter le quotidien de ses utilisateurs grâce à l’intelligence artificielle « Meta AI » (non disponible dans l’union européenne pour le moment).

Lunettes Ray-Ban Meta

Si elles tiennent leurs promesses, ces lunettes pourraient révolutionner notre quotidien grâce à de nombreuses fonctionnalités telles que l’interaction vocale, l’assistance personnelle (aide à la mémorisation, traduction de conversations en temps réel…), l’envoi de messages ou d’appels téléphoniques, la possibilité d’écouter des contenus audios (musique, podcasts…). Cerise sur le gâteau : elles se proposent même d’aider les personnes malvoyantes en temps réel, grâce à un partenariat avec Be My Eyes. Dès cet automne, une nouvelle version des Ray-Ban Stories sera disponible, suivie, en 2025, par la troisième génération de cet appareil.

Crédit Photo : Meta
Lunettes Meta Orion - ©Meta

Mais ce n’est pas tout ! L’entreprise envisage un bouleversement majeur en 2027 avec son projet phare (et le plus ambitieux) : les lunettes OrionLégères, ultra-puissantes et dotées de technologies de pointe, les lunettes Orion promettent une expérience immersive hors du commun, combinant intuitivement la réalité augmentée et l’intelligence artificielle dans un format jamais vu : 

  • Ergonomie et confort : Ultra compactes et légères (98 g seulement !), ces lunettes AR seront capables de projeter des hologrammes de haute qualité. Le secret de cette légèreté ? Un petit boîtier branché aux lunettes et tenant dans une poche : le « Compute puck ». Celui-ci offrira une connexion à un wifi 6 personnalisé et permettra de prolonger l’autonomie de la lunette (estimée tout de même à 3h). Ce boîtier réalisera également le traitement graphique et la gestion des applications. Bref, on met l’appareil dans la poche et c’est parti pour une utilisation fluide des lunettes légères !
  • Suivi oculaire et gestuel : Pour renforcer l’immersion, des capteurs intégrés aux lunettes permetteront de suivre les mouvements des yeux de l’utilisateur. Ainsi, l’affichage pourra s’adapter en fonction de ce que l’utilisateur regardera, rendant l’expérience plus intuitive. De plus, les gestes de la main, détectés par des caméras, faciliteront l’interaction avec les éléments virtuels, offrant une manipulation naturelle et fluide des objets en réalité augmentée.
  • Bracelet neuronal : un des aspects innovants des lunettes Orion est leur bracelet neuronal, qui permettra de contrôler certaines fonctions des lunettes par la pensée. Ce bracelet détectera les signaux électriques émis par le cerveau et les traduira en commandes pour les lunettes. Cette technologie ouvrira la voie à une interaction encore plus immersive, où les utilisateurs pourront agir sur leur environnement virtuel sans nécessiter d’actions physique. 
  • Intégration avec le monde réel : Les caméras intégrées aux lunettes sont équipées de capteurs RGB et profondeur, qui permettra de capturer non seulement l’image couleur de l’environnement, mais aussi des informations sur la distance et la profondeur. Cela permettra aux lunettes de créer une représentation 3D précise de l’environnement, essentielle pour une superposition réaliste des éléments virtuels. Les données visuelles seront traitées par des algorithmes de reconnaissance d’objets et de mapping 3D, permettant une intégration fluide des objets virtuels avec le monde réel.

L'avis de nos développeurs sur les lunettes Meta Orion : 

Les lunettes Meta Orion annoncent un potentiel tournant pour l'immersive learning. Leur légèreté (98 g) et l'interaction naturelle, rendue possible par le suivi oculaire et le bracelet neuronal, promettent des formations plus intuitives. Sans manettes ni gestes complexes, l'immersion devient fluide comme jamais. Destinées au milieu professionnel, avec 1000 exemplaires en test, elles ne sont pas encore accessibles au grand public. A l'instant, leur autonomie limitée à trois heures et leur prix élevé (10 000 $) freineraient une adoption massive. Néanmoins, ces lunettes préfigurent un avenir où la formation immersive, plus accessible, pourrait radicalement changer l’apprentissage en entreprise.

Briser les barrières de la langue :
zoom sur les lunettes de traduction universelle instantanée de Google et Solos

Prototype de lunettes connectées Google - © Google

En 2022, 10 ans après l’échec des Google Glass, Google présentait un prototype (toujours en cours de développement) de lunettes connectées de traduction universelle instantanée. Cette technologie efface littéralement la barrière de la langue, et sa simplicité d’utilisation la rend accessible à tous. La traduction instantanée est depuis longtemps une priorité pour Google, qui a déjà développé plusieurs produits dans ce domaine, tels que les Pixel Buds ou les smartphones Pixel 6 et 6 Pro. Ce nouveau prototype de lunettes pourrait aller encore plus loin, en facilitant la communication entre des personnes qui ne parlent pas la même langue, tout en rendant cette avancée accessible aux sourds et malentendants, grâce à la transcription visuelle.

Agrémentées d’IA, ces lunettes pourront capter une conversation, traduire en temps réel les phrases de l’interlocuteur et retranscrire le résultat comme un sous-titre sur le verre des lunettes. Le prototype ressemble à des lunettes classiques, mais il intègre des technologies avancées pour « écouter », « traduire » et « transcrire ». Ainsi, lorsqu’une personne parlera une langue étrangère, les lunettes traduiront ses propos en temps réel et afficheront la traduction sur les verres, tels des sous-titres de film. Les deux interlocuteurs, bien que parlant des langues différentes, pourront ainsi dialoguer naturellement.

Solos Airgo 3 - © Solos

Mais Google n’est pas seul sur le marché de la traduction instantanée. L’année 2024 a été marqué par l’arrivée des lunettes de réalité augmentée de Solos : les Solos AirGo 3.  

Ces nouvelles lunettes s’appuient sur deux technologies phares d’OpenAI : ChatGPT et Whisper, le système de reconnaissance vocale capable de gérer 99 langues. Cela permet de faciliter les échanges audio avec l’intelligence artificielle. Ainsi, les microphones captent les paroles de l’interlocuteur, qui sont automatiquement traduites et restituées à l’utilisateur via les haut-parleurs, dans une expérience que Solos assure être discrète.

Les lunettes disposent également d’un mode spécialement conçu pour les groupes, permettant de traduire les conversations entre plusieurs participants, chacun pouvant écouter les échanges dans sa langue maternelle. Pour rejoindre une conversation, il suffit de scanner un code QR ou d’accéder à une URL, à l’image de ce que l’on fait pour un appel de visioconférence. De plus, les lunettes sont capables de traduire du texte, via l’application compagnon de Solos.

Les lunettes Solos, orientées vers la traduction et la communication, sont commercialisées autour de 600 à 800 €

Vers une démocratisation de l’apprentissage immersif ?

Autrefois considérées comme coûteuses et complexes, les technologies immersives deviennent plus accessibles grâce aux avancées des géants de la Tech, bien disposés à bouleverser nos habitudes en nous dotant d’équipements toujours plus ergonomiques et accessibles. Bien que les modèles actuels soient encore principalement réservés à la recherche et au développement, les coûts devraient baisser dans les années à venir avec l’optimisation des processus de production. Si ces évolutions se concrétisent, l’apprentissage immersif, facilité par un usage courant de ces équipements, pourrait devenir un standard dans les formations des entreprises françaises d’ici cinq ans.

VR et LMS/LRS : quelles compatibilités ?

Depuis plusieurs années, la réalité virtuelle (RV ou VR en anglais) révolutionne de nombreux secteurs, et la formation ne fait pas exception. En offrant des expériences immersives et interactives, la RV permet aux apprenants de se plonger dans des environnements simulés, favorisant ainsi une meilleure compréhension des concepts et une mémorisation accrue. Cependant, l’essor de la réalité virtuelle dans le domaine de la formation soulève de nouvelles questions. Comment suivre et évaluer les progrès des apprenants en réalité virtuelle ? Comment collecter et analyser les données générées par leurs interactions ? Cet article vise à identifier les concepts, les outils et les bonnes pratiques actuelles pour répondre aux besoins spécifiques du suivi de la formation en réalité virtuelle.

LMS, SCORM : Définitions et limites

Avant de plonger dans l’analyse de l’état de l’art sur les outils et méthodes de suivi de l’apprentissage en réalité virtuelle, il convient de rappeler quelques notions.

Un LMS (Learning Management System) est une plateforme qui permet de créer, de gérer et de suivre des parcours de formation en ligne : modules e-learning, quiz, capsules vidéos, classes virtuelles… Les LMS permettent notamment :

  • de créer des utilisateurs (apprenant, administrateur, tuteur…),
  • de déposer des contenus de formation (unité d’apprentissage) dans des cours ou parcours
  • de les assigner a des apprenants.

La plupart des LMS permettent d’enregistrer et analyser les remontées d’informations (de base) envoyées par les contenus de formation en utilisant la norme de communication SCORM (Sharable Content Object Reference Model). Modèle de référence pour les objets d’apprentissage partageables, SCORM regroupe un ensemble de normes techniques permettant de faire communiquer le contenu de formation avec le LMS de manière standardisée.

Les principaux outils de gestion de l'apprentissage (LMS) existants sont principalement conçus pour les formations en ligne traditionnelles : ces LMS ne permettent pas d’héberger des contenus en réalité virtuelle et, a fortiori, de collecter les données primaires de formation (score obtenu, temps passé, nombre de tentatives…).

SCORM vs. xAPI : quelles différences ?

Bien qu’il ait été un standard de référence pendant de nombreuses années, SCORM présente certaines limites par rapport aux nouvelles technologies d’apprentissage telles que la réalité virtuelle :  

  • En premier lieu, SCORM est fortement lié à l’environnement LMS. Son utilisation dans d’autres contextes tels que les formations immersives ou les simulateurs VR n’est donc pas possible.
  • De plus, utilisé pour tout autre type d’apprentissage, SCORM se concentre principalement sur les résultats finaux (remontée d’une note, réussites/échecs), sans fournir une vision détaillée (grain par grain) du parcours de l’apprenant ou de ses interactions avec le contenu.

Face aux limites du SCORM et pour répondre au besoin d’une plus grande précision (ou granularité) dans la collecte de données, notamment dans les environnements d’apprentissage immersifs, le xAPI (Experience API) est apparu.

Contrairement au SCORM, le xAPI permet de capturer toutes les interactions d’un apprenant avec un contenu, qu’il s’agisse d’un clic, d’une réponse à une question, ou d’une action dans un environnement virtuel.

Vient alors le LRS...

Le LRS (Learning Record Store) joue un rôle central dans l’écosystème xAPI. 

Contrairement au LMS, qui gère principalement les cours en ligne, le LRS est conçu pour stocker toutes les données liées aux expériences d’apprentissage, sous forme de traces xAPI. 

Véritable « journal de bord » des apprenants, il recueille et analyse en profondeur leurs interactions avec le contenu de formation. Qu’il s’agisse de mouvements, de gestes, d’expressions faciales, ou même du suivi des yeux (eye tracking), le LRS enregistre une multitude de données. Il peut ainsi suivre aussi bien des expériences formelles (comme des modules e-learning) qu’informelles (consultation de sites web, participation à des événements, lecture de livres, etc.). Peu d’activités échappent à cette capacité de suivi, permettant une analyse personnalisée et approfondie de chaque parcours.

Ces informations sont appelées « traces d’apprentissage », « traces xAPI » ou encore « xAPI statements »

Les enjeux de la remontée de données des formations immersives en VR

L’intégration de la réalité virtuelle dans les parcours de formation ouvre de nouvelles perspectives pour l’apprentissage, mais soulève également des défis en termes de suivi et d’évaluation. La collecte et l’analyse des données générées par les interactions des apprenants en VR représentent un enjeu majeur.

En permettant une meilleure compréhension des interactions des apprenants, ces données offrent de nouvelles perspectives pour personnaliser les parcours de formation, améliorer l’efficacité des contenus et développer de nouvelles méthodes pédagogiques adaptées à l’environnement immersif.

  • Mesure de l’engagement : en mesurant le temps que les apprenants passent sur chaque tâche ou module, il est possible d’identifier les contenus les plus engageants ;
  • Identification des difficultés : en analysant les actions des apprenants, il est possible d’identifier les points où ils rencontrent des difficultés. L’analyse des erreurs commises permet de mettre en évidence les concepts mal compris et d’ajuster les explications.
  • Personnalisation de l’apprentissage : en fonction des données collectées, il est possible de personnaliser le parcours de formation de chaque apprenant, en lui proposant des activités adaptées à son profil et à ses besoins.
  • Évaluation de l’efficacité des contenus : l’analyse des données permet d’évaluer l’efficacité des différents contenus et de les améliorer en conséquence.

Limites actuelles des LMS face aux défis de la VR

Les LMS ont été conçus initialement pour répondre aux besoins des formations en ligne traditionnelles (i.e. via une interface ordinateur). Bien qu’ils soient des outils puissants, la quasi-totalité des LMS ne permettent d’héberger ni de créer des contenus jouables via un casque de réalité virtuelle.

Une solution partielle existe et consiste à utiliser le webservice de la plateforme LMS. Lorsque celui—ci existe et est configuré, il permet à une application externe de communiquer avec la plateforme pour échanger des informations (authentification de l’utilisateur et transmission des données SCORM).

 

La mise en place de ce webservice est rarement incluse dans les prestations d’installation et de configuration de la plateforme et nécessite généralement des prestations supplémentaires. Par ailleurs, l’implémentation dans le contenu VR de la brique de communication avec le webservice nécessite des compétences de développement web complémentaires aux compétences de développement applicatif VR et représente un coût supplémentaire pour chaque nouveau contenu VR.

LMS, LRS : les tendances du marché

Face aux limites des LMS traditionnels, le marché évolue rapidement pour répondre aux besoins spécifiques des formations en réalité virtuelle. Plusieurs tendances émergent :

Émergence de plateformes LMS spécialisées VR

Des nouvelles plateformes LMS voient le jour, conçues spécifiquement pour gérer des formations en VR. Ces solutions peuvent intégrer nativement les moteurs de jeux (Unity, Unreal Engine) et offrent des fonctionnalités avancées pour la création, le déploiement et le suivi des expériences immersives.

Malheureusement, ces plateformes commerciales sont majoritairement des solutions propriétaires qui s’ajoutent inévitablement aux plateformes LMS classiques. Cela a pour conséquence de doubler le coût de souscription aux services de plateforme de formation. Par ailleurs ces solutions peuvent poser des problèmes juridiques vis à vis de la protection des données personnelles (mode SASS avec stockage dans le cloud).

Du côté des LMS open-source...

Du côté des LMS open source comme Moodle, l’absence de prise en charge native des traces d’apprentissage xAPI représente une limitation majeure, surtout pour les acteurs de la formation immersive (VR, AR, et XR). Cela signifie que, sans l’ajout de fonctionnalités ou de plugins spécifiques, ces plateformes ne peuvent pas enregistrer et analyser en détail les interactions complexes des utilisateurs dans les environnements immersifs, comme les mouvements, les gestes, ou les actions spécifiques réalisées dans un espace virtuel. Ce manque réduit considérablement la capacité à suivre les progrès dans des expériences d’apprentissage riches et interactives, pourtant essentielles à la formation immersive.

Cependant, avec l’évolution rapide des technologies et des standards comme xAPI, des opportunités émergent pour surmonter ces limites. Des développements récents permettent une intégration plus fluide des contenus immersifs dans des LMS comme Moodle, notamment via des plugins ou des passerelles vers des LRS externes. Ces LRS, interconnectés avec Moodle, peuvent recueillir et stocker les données générées par les environnements immersifs, permettant ainsi de suivre de manière détaillée et exhaustive les interactions des apprenants dans la réalité virtuelle, augmentée ou mixte (XR).

Grâce à ces avancées, il devient possible de mieux intégrer des formations immersives au sein des parcours pédagogiques gérés par des LMS open source, ouvrant ainsi la voie à des expériences d’apprentissage plus engageantes et à une évaluation plus précise des compétences développées dans des contextes immersifs.

Du LMS vers un écosystème d'outils spécialisés : le Xleaning (Experience Learning Plateform)

La combinaison d’outils open source et spécialisés, reliés par des protocoles standard xAPI, permet de créer un environnement d’apprentissage sur mesure, plus flexible et adapté aux besoins spécifiques. Le choix de la solution la plus adaptée se basera alors souvent sur l’utilisation combinée et spécifique d’outils spécialisés pour constituer un vrai « écosystème d’expérience d’apprentissage ». Cela passe par une spécialisation des outils, comme par exemple :

  • Le LMS qui sera utilisé uniquement pour gérer l’authentification des apprenants, l’hébergement des modules et l’assignation des parcours.
  • Le « launcher »: installé sur le dispositif immersif, il fera le lien entre l’utilisateur connecté et la liste des modules VR auxquels il peut accéder en communiquant avec la LMS. Ce composant se chargera de télécharger et d’installer sur le casque automatiquement le module VR (s’il n’est pas déjà installé).
  • Le LRS sera uniquement dédié au traitement du stockage des traces d’apprentissage Xapi y compris en dehors de la LMS.

Les données des traces d’apprentissage du LRS seront quant à elles, exploitées par une solution d’analyse de données (Data Learning Analytics) pour générer des rapports personnalisés avec des indicateurs clés de performance (KPI) qui ont du sens pour la gestion de vos formations.

Le marché des LMS pour la VR est en pleine mutation. Par conséquent, les organisations doivent adopter une approche pragmatique et personnalisée pour choisir la bonne combinaison de solutions. Accompagné par une expertise technique solide, vous serez en mesure de créer des expériences d’apprentissage immersives et efficaces.

 

Conclusion

Pour tirer pleinement parti des potentialités de la formation en VR, il est recommandé d’adopter une approche modulaire et flexible :

  • Privilégier les solutions ouvertes et modulaires : Les solutions open source offrent une plus grande personnalisation et une meilleure intégration avec d’autres outils.
  • Définir une stratégie de collecte et d’analyse des données : Il est essentiel de définir clairement les données à collecter, les indicateurs clés à suivre pour choisir les outils d’analyse adaptés.
  • Miser sur l’interopérabilité : Choisir des outils compatibles avec les standards xAPI pour faciliter l’échange de données entre les différents composants de l’écosystème.
  • Collaborer avec les experts : Faire appel à des spécialistes en pédagogie, en technologie et en données pour vous accompagner dans la conception et la mise en œuvre d’une solution adaptée aux besoins spécifiques de votre organisation.

Le marché des outils de suivi de l’apprentissage en VR est en constante évolution. On peut donc s’attendre à voir émerger de nouvelles solutions toujours plus performantes et spécialisées. L’intelligence artificielle devrait également jouer un rôle de plus en plus important notamment dans l’analyse des données et la personnalisation des parcours d’apprentissage. Les standards ouverts comme xAPI continueront de se développer pour faciliter l’interopérabilité entre les différents outils.

Un tiers lieu 4.0 au service de l’attractivité industrielle en Grand Est Touraine

L’industrie française, en particulier dans le Grand Est Touraine, fait face à de nombreux défis, parmi lesquels l’appropriation des nouvelles technologies et l’attractivité des métiers auprès des jeunes, des femmes et des demandeurs d’emploi. Pour répondre à ces enjeux, l’UIMM Loiret-Touraine a porté un projet ambitieux de création d’un tiers lieu, un espace innovant et pédagogique qui doit devenir une vitrine technologique et un levier de compétitivité pour les entreprises locales. 

Ce projet, intitulé « La Fabrique A Venir » et situé au cœur du Pôle Formation UIMM d’Amboise, ambitionne de développer des parcours pédagogiques destinés à plusieurs publics, tout en contribuant à la transformation numérique de l’industrie locale

L’UIMM Loiret-Touraine a fait appel à l’expertise d’Audace pour l’accompagner dans la définition du projet pédagogique et son adaptation aux attendus des acteurs locaux. Après un important travail d’audit, Audace a travaillé sur l’architecture du lieu, de la structuration des espaces au design des équipements de médiation.

Un tiers lieu pour accélérer la transition numérique
et révéler les talents de demain

Pour s’assurer que le tiers lieu réponde aux attentes et besoins du territoire, AUDACE a mené une phase d’audit auprès des acteurs locaux. Cette démarche a permis de recueillir des témoignages et des suggestions provenant d’entreprises, d’institutions, de formateurs, d’apprentis ainsi que de responsables de formation et d’emploi. Plusieurs objectifs ont alors été mis en évidence.

Accompagner les entreprises industrielles dans leur transformation digitale

Le premier objectif soulevé lors du travail d’audit porte sur l’accompagnement des entreprises, en particulier les PME, dans l’adoption des technologies digitalesEn effet, lors des entretiens menés par Audace, les acteurs locaux ont souligné la nécessité d’un espace dédié à la valorisation de l’industrie 4.0, où les avancées technologiques pourraient être présentées et démontrées, avec une mise en lumière de leur impact sur la productivité et la qualité de vie au travail. En déployant des dispositifs pédagogiques innovants, ce tiers lieu va permettre aux entreprises locales de comprendre et d’adopter les opportunités offertes par l’industrie 4.0 et de renforcer leur compétitivité sur le marché. 

Faciliter la formation des opérateurs de demain

Le deuxième enjeu de la création d’un tel espace concerne la formation des futurs professionnels, étudiant actuellement dans filières technologiques de l’industrie. En effet, ces collaborateurs de demain doivent être prêts à intégrer des entreprises industrielles en pleine mutation numérique. Il est donc crucial de les former aux technologies d’avenir telles que la robotique collaborative, la réalité augmentée et virtuelle, ou encore les capteurs de l’Internet des objets (IoT). Ce tiers lieu fait donc office d’espace de démonstration de ces technologies, en permettant aux apprenants d’accéder à des outils modernes et concrets.

Du côté des entreprises, l’audit a également souligné l’importance de faire de ce tiers lieu un espace de rencontre et de partage. Les entreprises locales souhaitaient en effet pouvoir mutualiser leurs efforts de communication et de recrutement dans un cadre propice à la présentation de leur savoir-faire ; un point central de co-conception pour les acteurs de l’industrie.

De l'attractivité à l'inclusion : améliorer l'image des métiers industriels dans un secteur en mutation

En parallèle, l’audit a révélé un déficit d’information et d’attractivité des métiers industriels, particulièrement auprès des jeunes et de leurs familles. L’industrie souffre encore d’une image obsolète, associée à des conditions de travail difficiles, alors qu’elle est en réalité en pleine transformation technologique et offre de nombreuses opportunités passionnantes. Il devient donc crucial de faire évoluer ces perceptions pour attirer de nouveaux talents. En mettant en lumière la modernité du secteur et l’accessibilité des métiers de l’industrie, l’objectif est d’attirer de nouveaux talents vers des carrières souvent méconnues ou mal perçues. La création d’un tel lieu est un excellent moyen de présenter ces professions de manière concrète et innovante.

Plusieurs initiatives sont également envisagées pour séduire les jeunes cibles et personnes en reconversion. Tout d’abord, des collaborations avec les établissements d’enseignement et l’organisation d’événements (concours, hackathons…) permettront de sensibiliser les collégiens et les lycéens à la modernité de l’industrie. Des séances de découverte des métiers seront aussi proposées aux publics en reconversion grâce à la mise en place de partenariats avec des organismes de formation professionnelle.

L’un des défis du tiers lieu sera également de valoriser la diversité des carrières disponibles dans l’industrie et de démontrer qu’elles sont accessibles à tous, y compris aux femmes, encore sous-représentées dans ce secteur. En montrant des exemples concrets de femmes réussissant dans l’industrie, le tiers lieu espère inspirer un plus grand nombre de candidates à envisager des carrières dans ce domaine.

Proposer un espace modulable et inspirant au service de l'industrie 4.0

Situé au cœur du Pôle Formation UIMM d’Amboise, ce tiers lieu jouit d’un emplacement stratégique qui lui permet de bénéficier des ressources humaines et techniques déjà présentes sur place.

Ce tiers lieu s’articule autour de deux espaces et trois parcours pédagogiques imaginés par Audace : 

  • Un parcours « Jeunes » (2h15 max.) a été imaginé pour attirer un jeune public et lui démontrer qu’industrie rime avec nouvelles technologies ; 
  • Un parcours « Demandeurs d’emploi » (2h10 max.) vise à attirer les demandeurs d’emploi en leur montrant que l’industrie est un secteur dynamique, ouvert à tous et en recherche constante de personnel qualifié ;
  • Un parcours « Chefs d’entreprise » va permettre de démontrer l’intérêt de moderniser les industries et de convaincre les chefs d’entreprise sur le fait qu’intégrer les nouvelles technologies est à la portée de tous.
La scénographie du lieu a été imaginée par Audace avec comme mot clé la modularité. La flexibilité de l’espace, les équipements mobiles garantissent un usage optimisé pour l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse d’apprentis, de formateurs ou de professionnels de l’industrie. 
 

Des démonstrations et des activités concrètes vont y être proposées pour sensibiliser et former les publics à l’industrie 4.0. Parmi les technologies mises à disposition, on retrouvera des robots collaboratifs (cobots), de la réalité augmentée et virtuelle, des scanners 3D, des imprimantes 3D composites, des capteurs IoT, ainsi que des exosquelettes ergonomiques. 

Une salle multiplex, équipée pour des réunions et des démonstrations, permettra également de présenter ces innovations de manière dynamique et interactive.

 

Le tiers lieu industriel 4.0 porté par l’UIMM Loiret-Touraine s’annonce comme un équipement clé pour le développement de l’industrie dans le Grand Est Touraine. En proposant un espace technologique et pédagogique innovant, il ambitionne de répondre aux enjeux d’attractivité et de transformation numérique des entreprises locales, tout en formant les futurs talents et en promouvant les métiers industriels auprès des jeunes et des personnes en reconversion. Un projet d’avenir qui, à terme, devrait contribuer à renforcer la compétitivité et l’attractivité du territoire. Le premier succès en nombre et qualités des visiteurs lors de son inauguration le 16 septembre dernier est un très bon indicateur de l’émulation qu’un tel lieu produit au sein de son écosystème.