Nouvelles lunettes AR : vers une réalité augmentée discrète et omniprésente

Crédit Photo : Meta

Le marché de la XR (ou réalité étendue) connaît un essor sans précédent, porté par des avancées technologiques spectaculaires et des investissements massifs. Preuve s’il en est, la réalité mixte (RM) – qui combine réalité virtuelle (VR) et réalité augmentée (AR) – connaît un développement exponentiel, avec une croissance attendue de plus de 45 % dans les prochaines années. 

Pour concrétiser cette tendance, les géants de la tech travaillent activement sur des modèles de lunettes de réalité augmentée et de réalité mixte légères, compactes et puissantes, prêtes à supplanter nos écrans de smartphones pour enrichir notre vision du monde réel d’informations digitales, de graphiques et d’outils interactifs. Ces lunettes, de plus en plus discrètes et élégantes, sont pensées comme de véritables extensions de notre quotidien, permettant d’accéder à des fonctionnalités avancées sans encombre. Alors, prêt(s) à bouleverser vos habitudes et celles de vos collaborateurs ? 

Dans cet article, Audace vous propose de faire le point sur les dernières innovations en matière de lunettes XRNous vous présenterons les modèles phares du marché et leurs applications potentielles dans le monde professionnel. 

Miniaturisation des équipements : un tournant pour la XR

Les progrès technologiques fulgurants ont permis de miniaturiser considérablement les composants électroniques, rendant possible la création de lunettes XR presque aussi fines et légères que des lunettes de soleil classiques, qui désormais, se fondent dans notre quotidien et offrent une expérience immersive de qualité, sans sacrifier le confort.

Amélioration de la portabilité et de l’ergonomie

La miniaturisation permet de rendre les appareils XR plus légers, plus compacts et donc plus confortables à utiliser. Historiquement, les casques VR et AR étaient souvent volumineux et encombrants, ce qui limitait leur utilisation à des sessions courtes et souvent statiques. Aujourd’hui, des équipements plus petits et légers facilitent leur usage prolongé, facilitant leurs applications dans des secteurs et environnements variés, comme l’éducation, la formation ou encore l’industrie.

Des performances accrues dans des formats compacts

La miniaturisation va de pair avec une amélioration des capacités de calcul embarquées. Des processeurs plus puissants et des systèmes de suivi de mouvements plus précis peuvent être intégrés dans des dispositifs toujours plus petits. Aussi discrètes et légères soient-elles, les nouvelles lunettes XR offrent des performances élevées avec des capteurs avancés, qui renforcent la qualité de l’expérience utilisateur. 

Nouveaux cas d’usage dans des environnements professionnels

Grâce à cette miniaturisation, il devient possible d’intégrer des dispositifs XR dans des environnements de travail mobiles, comme sur les chantiers ou dans des usines. Dans le cadre de formations, cela permet des simulations immersives plus réalistes et plus fluides. Dans l’industrie, on assiste à une adoption croissante de la XR pour la maintenance prédictive, la gestion des stocks en entrepôt ou la collaboration à distance.

Réalité augmentée : les acteurs clés du marché et leurs actualités à surveiller

Plusieurs entreprises sont à la pointe de la recherche et du développement dans le domaine des lunettes XR. En voici quelques exemples phares.

Technologie et productivité : avec Vuzix, des solutions AR performantes pour la santé, l'industrie et la logistique

Vuzix est une entreprise américaine spécialisée dans la conception et la fabrication de lunettes intelligentes et de dispositifs de réalité augmentée. Fondée en 1997, elle s’est d’abord concentrée sur les solutions de vision améliorée pour l’industrie militaire avant de se tourner vers le marché commercial, en développant des produits destinés à divers secteurs, tels que la logistique, la santé, l’industrie et le divertissement. L’enseigne propose aujourd’hui plusieurs modèles de lunettes de réalité augmentée, réparties en 3 gammes et conçues pour améliorer la productivité et la sécurité des salariés :

  • Vuzix Blade 2 : Destinée aussi bien aux consommateurs qu’aux professionnels, cette lunette AR est principalement vouée à un usage quotidien. Son design élégant et compact permet une utilisation discrète, avec un affichage transparent en réalité augmentée qui projette des informations directement dans le champ de vision de l’utilisateur. Elle s’avère idéale pour des applications comme la navigation, la traduction, les jeux, ainsi que des tâches professionnelles simples. Ces lunettes de réalité augmentée sont commercialisées autour de 800 à 1 000 €

Lunettes Vuzix Blade 2 - ©Vuzix
  • Vuzix M-Series (Vuzix M400 et Vuzix M4000: Conçue pour les professionnels, la série M se caractérise par une conception robuste, une autonomie accrue, et un champ de vision élargi. Avec leur plateforme XR1 dédiée et un processeur AR à 8 cœurs, ces lunettes intelligentes robustes et étanches se destinent à l’exécution de tâches complexes comme la logistique, la production industrielle et la maintenance. Dotées de la commande vocale et compatibles avec les équipements médicaux, ces lunettes sont particulièrement appréciées dans le secteur de la santé. Elles permettent aux professionnels d’accéder aux informations des patients en temps réel pendant les interventions, de diffuser et partager des vidéos chirurgicales pour la formation en direct, ainsi que de collaborer avec des experts à distance pour une évaluation immédiate. De plus, elles respectent la réglementation HIPAA, garantissant la protection des données médicales. 
Lunettes Vuzix M400 - ©Vuzix
Lunettes Vuzix M4000 - ©Vuzix
  • Les Vuzix Z100 sont un modèle spécifique et moins connu de la marque, conçu principalement pour des usages professionnels exigeant des performances graphiques avancées et une haute résolution. Ces lunettes se distinguent par leur capacité à projeter des images en haute définition et par leur champ de vision élargi, permettant une immersion renforcée en réalité augmentée. Le modèle Z100 a été conçu pour des applications spécialisées, souvent dans des secteurs comme l’ingénierie, la conception 3D, et les environnements industriels nécessitant des visualisations précises. Les Vuzix Z100 offrent une alternative puissante pour ceux qui recherchent des lunettes intelligentes adaptées aux tâches complexes, mais elles sont moins orientées vers un usage quotidien et plus adaptées aux déploiements spécifiques, nécessitant une infrastructure informatique robuste pour fonctionner efficacement.
Lunettes Vuzix Z100- ©Vuzix
  • Vuzix Shield® : Cette gamme est orientée vers l’industrie, avec des lunettes extrêmement résistantes adaptées aux environnements les plus exigeants. Le modèle Shield est spécifiquement conçu pour des applications industrielles nécessitant une protection renforcée. Elles proposent notamment des fonctionnalités telles que : l’accès aux instructions ou au guidage à distance en direct, la possibilité des scanner les codes avec un lecteur avancé ou diffuser des vidéos depuis le terrain, le tout activé par la voix ou le toucher. 

Lunettes Vuzix Shield - ©Vuzix

Que ce soit pour la formation, la maintenance, la chirurgie ou la gestion d’entrepôt, ses modèles se distinguent par :
  • Un affichage lumineux et discret avec un champ de vision élargi.
  • Une conception ergonomique centrée sur le confort de l’utilisateur pour un port prolongé.
  • Des options de montage modulables adaptées aux différentes préférences professionnelles.
  • La collaboration en temps réel via le streaming vidéo, avec intégration aux plateformes de visioconférence comme Zoom et WebEx.

Les lunettes Vuzix sont déjà bien établies sur le marché, utilisées dans divers secteurs comme l’industrie, la santé, et les services clients. Leur coût varie selon les fonctionnalités et la gamme : pour les modèles d’entrée de gamme comme les Vuzix Blade, le prix commence autour de 800 à 1 000 €, tandis que les modèles professionnels et industriels plus avancés comme la série M ou les Vuzix Shield peuvent atteindre jusqu’à 3000€, selon les options choisies. 

Meta : la révolution des lunettes AR...et de notre quotidien ?

Depuis plusieurs années, Meta investit massivement dans le développement de la réalité augmentée et virtuelle. L’entreprise vise à créer un écosystème complet autour de ses produits, allant des casques aux lunettes intelligentes, en passant par les montres connectées. Avec ses désormais célèbres casques de réalité virtuelle « Meta Quest », le géant des réseaux sociaux propose actuellement une gamme de casques performants et attractifs destinés aux professionnels. Des modèles comme le Meta Quest 3 intègrent déjà des fonctionnalités de réalité mixteMais les ambitions de Meta ne s’arrêtent pas là ! 

En parallèle, l’entreprise de Mark Zuckerberg continue d’étendre son offre en matière de réalité augmentée avec le développement de lunettes AR grand public qui devraient bientôt devenir un outil indispensable à notre quotidien. Par exemple, la lunette Ray-Ban Meta fait actuellement son entrée sur le marché. Qui d’entre nous, saurait la différencier d’un modèle classique de lunettes de vue ? Admettons-le, le résultat est bluffant. 

Cette lunette dernière génération se positionne comme un véritable assistant personnel, capable de faciliter le quotidien de ses utilisateurs grâce à l’intelligence artificielle « Meta AI » (non disponible dans l’union européenne pour le moment).

Lunettes Ray-Ban Meta

Si elles tiennent leurs promesses, ces lunettes pourraient révolutionner notre quotidien grâce à de nombreuses fonctionnalités telles que l’interaction vocale, l’assistance personnelle (aide à la mémorisation, traduction de conversations en temps réel…), l’envoi de messages ou d’appels téléphoniques, la possibilité d’écouter des contenus audios (musique, podcasts…). Cerise sur le gâteau : elles se proposent même d’aider les personnes malvoyantes en temps réel, grâce à un partenariat avec Be My Eyes. Dès cet automne, une nouvelle version des Ray-Ban Stories sera disponible, suivie, en 2025, par la troisième génération de cet appareil.

Crédit Photo : Meta
Lunettes Meta Orion - ©Meta

Mais ce n’est pas tout ! L’entreprise envisage un bouleversement majeur en 2027 avec son projet phare (et le plus ambitieux) : les lunettes OrionLégères, ultra-puissantes et dotées de technologies de pointe, les lunettes Orion promettent une expérience immersive hors du commun, combinant intuitivement la réalité augmentée et l’intelligence artificielle dans un format jamais vu : 

  • Ergonomie et confort : Ultra compactes et légères (98 g seulement !), ces lunettes AR seront capables de projeter des hologrammes de haute qualité. Le secret de cette légèreté ? Un petit boîtier branché aux lunettes et tenant dans une poche : le « Compute puck ». Celui-ci offrira une connexion à un wifi 6 personnalisé et permettra de prolonger l’autonomie de la lunette (estimée tout de même à 3h). Ce boîtier réalisera également le traitement graphique et la gestion des applications. Bref, on met l’appareil dans la poche et c’est parti pour une utilisation fluide des lunettes légères !
  • Suivi oculaire et gestuel : Pour renforcer l’immersion, des capteurs intégrés aux lunettes permetteront de suivre les mouvements des yeux de l’utilisateur. Ainsi, l’affichage pourra s’adapter en fonction de ce que l’utilisateur regardera, rendant l’expérience plus intuitive. De plus, les gestes de la main, détectés par des caméras, faciliteront l’interaction avec les éléments virtuels, offrant une manipulation naturelle et fluide des objets en réalité augmentée.
  • Bracelet neuronal : un des aspects innovants des lunettes Orion est leur bracelet neuronal, qui permettra de contrôler certaines fonctions des lunettes par la pensée. Ce bracelet détectera les signaux électriques émis par le cerveau et les traduira en commandes pour les lunettes. Cette technologie ouvrira la voie à une interaction encore plus immersive, où les utilisateurs pourront agir sur leur environnement virtuel sans nécessiter d’actions physique. 
  • Intégration avec le monde réel : Les caméras intégrées aux lunettes sont équipées de capteurs RGB et profondeur, qui permettra de capturer non seulement l’image couleur de l’environnement, mais aussi des informations sur la distance et la profondeur. Cela permettra aux lunettes de créer une représentation 3D précise de l’environnement, essentielle pour une superposition réaliste des éléments virtuels. Les données visuelles seront traitées par des algorithmes de reconnaissance d’objets et de mapping 3D, permettant une intégration fluide des objets virtuels avec le monde réel.

L'avis de nos développeurs sur les lunettes Meta Orion : 

Les lunettes Meta Orion annoncent un potentiel tournant pour l'immersive learning. Leur légèreté (98 g) et l'interaction naturelle, rendue possible par le suivi oculaire et le bracelet neuronal, promettent des formations plus intuitives. Sans manettes ni gestes complexes, l'immersion devient fluide comme jamais. Destinées au milieu professionnel, avec 1000 exemplaires en test, elles ne sont pas encore accessibles au grand public. A l'instant, leur autonomie limitée à trois heures et leur prix élevé (10 000 $) freineraient une adoption massive. Néanmoins, ces lunettes préfigurent un avenir où la formation immersive, plus accessible, pourrait radicalement changer l’apprentissage en entreprise.

Briser les barrières de la langue :
zoom sur les lunettes de traduction universelle instantanée de Google et Solos

Prototype de lunettes connectées Google - © Google

En 2022, 10 ans après l’échec des Google Glass, Google présentait un prototype (toujours en cours de développement) de lunettes connectées de traduction universelle instantanée. Cette technologie efface littéralement la barrière de la langue, et sa simplicité d’utilisation la rend accessible à tous. La traduction instantanée est depuis longtemps une priorité pour Google, qui a déjà développé plusieurs produits dans ce domaine, tels que les Pixel Buds ou les smartphones Pixel 6 et 6 Pro. Ce nouveau prototype de lunettes pourrait aller encore plus loin, en facilitant la communication entre des personnes qui ne parlent pas la même langue, tout en rendant cette avancée accessible aux sourds et malentendants, grâce à la transcription visuelle.

Agrémentées d’IA, ces lunettes pourront capter une conversation, traduire en temps réel les phrases de l’interlocuteur et retranscrire le résultat comme un sous-titre sur le verre des lunettes. Le prototype ressemble à des lunettes classiques, mais il intègre des technologies avancées pour « écouter », « traduire » et « transcrire ». Ainsi, lorsqu’une personne parlera une langue étrangère, les lunettes traduiront ses propos en temps réel et afficheront la traduction sur les verres, tels des sous-titres de film. Les deux interlocuteurs, bien que parlant des langues différentes, pourront ainsi dialoguer naturellement.

Solos Airgo 3 - © Solos

Mais Google n’est pas seul sur le marché de la traduction instantanée. L’année 2024 a été marqué par l’arrivée des lunettes de réalité augmentée de Solos : les Solos AirGo 3.  

Ces nouvelles lunettes s’appuient sur deux technologies phares d’OpenAI : ChatGPT et Whisper, le système de reconnaissance vocale capable de gérer 99 langues. Cela permet de faciliter les échanges audio avec l’intelligence artificielle. Ainsi, les microphones captent les paroles de l’interlocuteur, qui sont automatiquement traduites et restituées à l’utilisateur via les haut-parleurs, dans une expérience que Solos assure être discrète.

Les lunettes disposent également d’un mode spécialement conçu pour les groupes, permettant de traduire les conversations entre plusieurs participants, chacun pouvant écouter les échanges dans sa langue maternelle. Pour rejoindre une conversation, il suffit de scanner un code QR ou d’accéder à une URL, à l’image de ce que l’on fait pour un appel de visioconférence. De plus, les lunettes sont capables de traduire du texte, via l’application compagnon de Solos.

Les lunettes Solos, orientées vers la traduction et la communication, sont commercialisées autour de 600 à 800 €

Vers une démocratisation de l’apprentissage immersif ?

Autrefois considérées comme coûteuses et complexes, les technologies immersives deviennent plus accessibles grâce aux avancées des géants de la Tech, bien disposés à bouleverser nos habitudes en nous dotant d’équipements toujours plus ergonomiques et accessibles. Bien que les modèles actuels soient encore principalement réservés à la recherche et au développement, les coûts devraient baisser dans les années à venir avec l’optimisation des processus de production. Si ces évolutions se concrétisent, l’apprentissage immersif, facilité par un usage courant de ces équipements, pourrait devenir un standard dans les formations des entreprises françaises d’ici cinq ans.

VR et LMS/LRS : quelles compatibilités ?

Depuis plusieurs années, la réalité virtuelle (RV ou VR en anglais) révolutionne de nombreux secteurs, et la formation ne fait pas exception. En offrant des expériences immersives et interactives, la RV permet aux apprenants de se plonger dans des environnements simulés, favorisant ainsi une meilleure compréhension des concepts et une mémorisation accrue. Cependant, l’essor de la réalité virtuelle dans le domaine de la formation soulève de nouvelles questions. Comment suivre et évaluer les progrès des apprenants en réalité virtuelle ? Comment collecter et analyser les données générées par leurs interactions ? Cet article vise à identifier les concepts, les outils et les bonnes pratiques actuelles pour répondre aux besoins spécifiques du suivi de la formation en réalité virtuelle.

LMS, SCORM : Définitions et limites

Avant de plonger dans l’analyse de l’état de l’art sur les outils et méthodes de suivi de l’apprentissage en réalité virtuelle, il convient de rappeler quelques notions.

Un LMS (Learning Management System) est une plateforme qui permet de créer, de gérer et de suivre des parcours de formation en ligne : modules e-learning, quiz, capsules vidéos, classes virtuelles… Les LMS permettent notamment :

  • de créer des utilisateurs (apprenant, administrateur, tuteur…),
  • de déposer des contenus de formation (unité d’apprentissage) dans des cours ou parcours
  • de les assigner a des apprenants.

La plupart des LMS permettent d’enregistrer et analyser les remontées d’informations (de base) envoyées par les contenus de formation en utilisant la norme de communication SCORM (Sharable Content Object Reference Model). Modèle de référence pour les objets d’apprentissage partageables, SCORM regroupe un ensemble de normes techniques permettant de faire communiquer le contenu de formation avec le LMS de manière standardisée.

Les principaux outils de gestion de l'apprentissage (LMS) existants sont principalement conçus pour les formations en ligne traditionnelles : ces LMS ne permettent pas d’héberger des contenus en réalité virtuelle et, a fortiori, de collecter les données primaires de formation (score obtenu, temps passé, nombre de tentatives…).

SCORM vs. xAPI : quelles différences ?

Bien qu’il ait été un standard de référence pendant de nombreuses années, SCORM présente certaines limites par rapport aux nouvelles technologies d’apprentissage telles que la réalité virtuelle :  

  • En premier lieu, SCORM est fortement lié à l’environnement LMS. Son utilisation dans d’autres contextes tels que les formations immersives ou les simulateurs VR n’est donc pas possible.
  • De plus, utilisé pour tout autre type d’apprentissage, SCORM se concentre principalement sur les résultats finaux (remontée d’une note, réussites/échecs), sans fournir une vision détaillée (grain par grain) du parcours de l’apprenant ou de ses interactions avec le contenu.

Face aux limites du SCORM et pour répondre au besoin d’une plus grande précision (ou granularité) dans la collecte de données, notamment dans les environnements d’apprentissage immersifs, le xAPI (Experience API) est apparu.

Contrairement au SCORM, le xAPI permet de capturer toutes les interactions d’un apprenant avec un contenu, qu’il s’agisse d’un clic, d’une réponse à une question, ou d’une action dans un environnement virtuel.

Vient alors le LRS...

Le LRS (Learning Record Store) joue un rôle central dans l’écosystème xAPI. 

Contrairement au LMS, qui gère principalement les cours en ligne, le LRS est conçu pour stocker toutes les données liées aux expériences d’apprentissage, sous forme de traces xAPI. 

Véritable « journal de bord » des apprenants, il recueille et analyse en profondeur leurs interactions avec le contenu de formation. Qu’il s’agisse de mouvements, de gestes, d’expressions faciales, ou même du suivi des yeux (eye tracking), le LRS enregistre une multitude de données. Il peut ainsi suivre aussi bien des expériences formelles (comme des modules e-learning) qu’informelles (consultation de sites web, participation à des événements, lecture de livres, etc.). Peu d’activités échappent à cette capacité de suivi, permettant une analyse personnalisée et approfondie de chaque parcours.

Ces informations sont appelées « traces d’apprentissage », « traces xAPI » ou encore « xAPI statements »

Les enjeux de la remontée de données des formations immersives en VR

L’intégration de la réalité virtuelle dans les parcours de formation ouvre de nouvelles perspectives pour l’apprentissage, mais soulève également des défis en termes de suivi et d’évaluation. La collecte et l’analyse des données générées par les interactions des apprenants en VR représentent un enjeu majeur.

En permettant une meilleure compréhension des interactions des apprenants, ces données offrent de nouvelles perspectives pour personnaliser les parcours de formation, améliorer l’efficacité des contenus et développer de nouvelles méthodes pédagogiques adaptées à l’environnement immersif.

  • Mesure de l’engagement : en mesurant le temps que les apprenants passent sur chaque tâche ou module, il est possible d’identifier les contenus les plus engageants ;
  • Identification des difficultés : en analysant les actions des apprenants, il est possible d’identifier les points où ils rencontrent des difficultés. L’analyse des erreurs commises permet de mettre en évidence les concepts mal compris et d’ajuster les explications.
  • Personnalisation de l’apprentissage : en fonction des données collectées, il est possible de personnaliser le parcours de formation de chaque apprenant, en lui proposant des activités adaptées à son profil et à ses besoins.
  • Évaluation de l’efficacité des contenus : l’analyse des données permet d’évaluer l’efficacité des différents contenus et de les améliorer en conséquence.

Limites actuelles des LMS face aux défis de la VR

Les LMS ont été conçus initialement pour répondre aux besoins des formations en ligne traditionnelles (i.e. via une interface ordinateur). Bien qu’ils soient des outils puissants, la quasi-totalité des LMS ne permettent d’héberger ni de créer des contenus jouables via un casque de réalité virtuelle.

Une solution partielle existe et consiste à utiliser le webservice de la plateforme LMS. Lorsque celui—ci existe et est configuré, il permet à une application externe de communiquer avec la plateforme pour échanger des informations (authentification de l’utilisateur et transmission des données SCORM).

 

La mise en place de ce webservice est rarement incluse dans les prestations d’installation et de configuration de la plateforme et nécessite généralement des prestations supplémentaires. Par ailleurs, l’implémentation dans le contenu VR de la brique de communication avec le webservice nécessite des compétences de développement web complémentaires aux compétences de développement applicatif VR et représente un coût supplémentaire pour chaque nouveau contenu VR.

LMS, LRS : les tendances du marché

Face aux limites des LMS traditionnels, le marché évolue rapidement pour répondre aux besoins spécifiques des formations en réalité virtuelle. Plusieurs tendances émergent :

Émergence de plateformes LMS spécialisées VR

Des nouvelles plateformes LMS voient le jour, conçues spécifiquement pour gérer des formations en VR. Ces solutions peuvent intégrer nativement les moteurs de jeux (Unity, Unreal Engine) et offrent des fonctionnalités avancées pour la création, le déploiement et le suivi des expériences immersives.

Malheureusement, ces plateformes commerciales sont majoritairement des solutions propriétaires qui s’ajoutent inévitablement aux plateformes LMS classiques. Cela a pour conséquence de doubler le coût de souscription aux services de plateforme de formation. Par ailleurs ces solutions peuvent poser des problèmes juridiques vis à vis de la protection des données personnelles (mode SASS avec stockage dans le cloud).

Du côté des LMS open-source...

Du côté des LMS open source comme Moodle, l’absence de prise en charge native des traces d’apprentissage xAPI représente une limitation majeure, surtout pour les acteurs de la formation immersive (VR, AR, et XR). Cela signifie que, sans l’ajout de fonctionnalités ou de plugins spécifiques, ces plateformes ne peuvent pas enregistrer et analyser en détail les interactions complexes des utilisateurs dans les environnements immersifs, comme les mouvements, les gestes, ou les actions spécifiques réalisées dans un espace virtuel. Ce manque réduit considérablement la capacité à suivre les progrès dans des expériences d’apprentissage riches et interactives, pourtant essentielles à la formation immersive.

Cependant, avec l’évolution rapide des technologies et des standards comme xAPI, des opportunités émergent pour surmonter ces limites. Des développements récents permettent une intégration plus fluide des contenus immersifs dans des LMS comme Moodle, notamment via des plugins ou des passerelles vers des LRS externes. Ces LRS, interconnectés avec Moodle, peuvent recueillir et stocker les données générées par les environnements immersifs, permettant ainsi de suivre de manière détaillée et exhaustive les interactions des apprenants dans la réalité virtuelle, augmentée ou mixte (XR).

Grâce à ces avancées, il devient possible de mieux intégrer des formations immersives au sein des parcours pédagogiques gérés par des LMS open source, ouvrant ainsi la voie à des expériences d’apprentissage plus engageantes et à une évaluation plus précise des compétences développées dans des contextes immersifs.

Du LMS vers un écosystème d'outils spécialisés : le Xleaning (Experience Learning Plateform)

La combinaison d’outils open source et spécialisés, reliés par des protocoles standard xAPI, permet de créer un environnement d’apprentissage sur mesure, plus flexible et adapté aux besoins spécifiques. Le choix de la solution la plus adaptée se basera alors souvent sur l’utilisation combinée et spécifique d’outils spécialisés pour constituer un vrai « écosystème d’expérience d’apprentissage ». Cela passe par une spécialisation des outils, comme par exemple :

  • Le LMS qui sera utilisé uniquement pour gérer l’authentification des apprenants, l’hébergement des modules et l’assignation des parcours.
  • Le « launcher »: installé sur le dispositif immersif, il fera le lien entre l’utilisateur connecté et la liste des modules VR auxquels il peut accéder en communiquant avec la LMS. Ce composant se chargera de télécharger et d’installer sur le casque automatiquement le module VR (s’il n’est pas déjà installé).
  • Le LRS sera uniquement dédié au traitement du stockage des traces d’apprentissage Xapi y compris en dehors de la LMS.

Les données des traces d’apprentissage du LRS seront quant à elles, exploitées par une solution d’analyse de données (Data Learning Analytics) pour générer des rapports personnalisés avec des indicateurs clés de performance (KPI) qui ont du sens pour la gestion de vos formations.

Le marché des LMS pour la VR est en pleine mutation. Par conséquent, les organisations doivent adopter une approche pragmatique et personnalisée pour choisir la bonne combinaison de solutions. Accompagné par une expertise technique solide, vous serez en mesure de créer des expériences d’apprentissage immersives et efficaces.

 

Conclusion

Pour tirer pleinement parti des potentialités de la formation en VR, il est recommandé d’adopter une approche modulaire et flexible :

  • Privilégier les solutions ouvertes et modulaires : Les solutions open source offrent une plus grande personnalisation et une meilleure intégration avec d’autres outils.
  • Définir une stratégie de collecte et d’analyse des données : Il est essentiel de définir clairement les données à collecter, les indicateurs clés à suivre pour choisir les outils d’analyse adaptés.
  • Miser sur l’interopérabilité : Choisir des outils compatibles avec les standards xAPI pour faciliter l’échange de données entre les différents composants de l’écosystème.
  • Collaborer avec les experts : Faire appel à des spécialistes en pédagogie, en technologie et en données pour vous accompagner dans la conception et la mise en œuvre d’une solution adaptée aux besoins spécifiques de votre organisation.

Le marché des outils de suivi de l’apprentissage en VR est en constante évolution. On peut donc s’attendre à voir émerger de nouvelles solutions toujours plus performantes et spécialisées. L’intelligence artificielle devrait également jouer un rôle de plus en plus important notamment dans l’analyse des données et la personnalisation des parcours d’apprentissage. Les standards ouverts comme xAPI continueront de se développer pour faciliter l’interopérabilité entre les différents outils.

Un tiers lieu 4.0 au service de l’attractivité industrielle en Grand Est Touraine

L’industrie française, en particulier dans le Grand Est Touraine, fait face à de nombreux défis, parmi lesquels l’appropriation des nouvelles technologies et l’attractivité des métiers auprès des jeunes, des femmes et des demandeurs d’emploi. Pour répondre à ces enjeux, l’UIMM Loiret-Touraine a porté un projet ambitieux de création d’un tiers lieu, un espace innovant et pédagogique qui doit devenir une vitrine technologique et un levier de compétitivité pour les entreprises locales. 

Ce projet, intitulé « La Fabrique A Venir » et situé au cœur du Pôle Formation UIMM d’Amboise, ambitionne de développer des parcours pédagogiques destinés à plusieurs publics, tout en contribuant à la transformation numérique de l’industrie locale

L’UIMM Loiret-Touraine a fait appel à l’expertise d’Audace pour l’accompagner dans la définition du projet pédagogique et son adaptation aux attendus des acteurs locaux. Après un important travail d’audit, Audace a travaillé sur l’architecture du lieu, de la structuration des espaces au design des équipements de médiation.

Un tiers lieu pour accélérer la transition numérique
et révéler les talents de demain

Pour s’assurer que le tiers lieu réponde aux attentes et besoins du territoire, AUDACE a mené une phase d’audit auprès des acteurs locaux. Cette démarche a permis de recueillir des témoignages et des suggestions provenant d’entreprises, d’institutions, de formateurs, d’apprentis ainsi que de responsables de formation et d’emploi. Plusieurs objectifs ont alors été mis en évidence.

Accompagner les entreprises industrielles dans leur transformation digitale

Le premier objectif soulevé lors du travail d’audit porte sur l’accompagnement des entreprises, en particulier les PME, dans l’adoption des technologies digitalesEn effet, lors des entretiens menés par Audace, les acteurs locaux ont souligné la nécessité d’un espace dédié à la valorisation de l’industrie 4.0, où les avancées technologiques pourraient être présentées et démontrées, avec une mise en lumière de leur impact sur la productivité et la qualité de vie au travail. En déployant des dispositifs pédagogiques innovants, ce tiers lieu va permettre aux entreprises locales de comprendre et d’adopter les opportunités offertes par l’industrie 4.0 et de renforcer leur compétitivité sur le marché. 

Faciliter la formation des opérateurs de demain

Le deuxième enjeu de la création d’un tel espace concerne la formation des futurs professionnels, étudiant actuellement dans filières technologiques de l’industrie. En effet, ces collaborateurs de demain doivent être prêts à intégrer des entreprises industrielles en pleine mutation numérique. Il est donc crucial de les former aux technologies d’avenir telles que la robotique collaborative, la réalité augmentée et virtuelle, ou encore les capteurs de l’Internet des objets (IoT). Ce tiers lieu fait donc office d’espace de démonstration de ces technologies, en permettant aux apprenants d’accéder à des outils modernes et concrets.

Du côté des entreprises, l’audit a également souligné l’importance de faire de ce tiers lieu un espace de rencontre et de partage. Les entreprises locales souhaitaient en effet pouvoir mutualiser leurs efforts de communication et de recrutement dans un cadre propice à la présentation de leur savoir-faire ; un point central de co-conception pour les acteurs de l’industrie.

De l'attractivité à l'inclusion : améliorer l'image des métiers industriels dans un secteur en mutation

En parallèle, l’audit a révélé un déficit d’information et d’attractivité des métiers industriels, particulièrement auprès des jeunes et de leurs familles. L’industrie souffre encore d’une image obsolète, associée à des conditions de travail difficiles, alors qu’elle est en réalité en pleine transformation technologique et offre de nombreuses opportunités passionnantes. Il devient donc crucial de faire évoluer ces perceptions pour attirer de nouveaux talents. En mettant en lumière la modernité du secteur et l’accessibilité des métiers de l’industrie, l’objectif est d’attirer de nouveaux talents vers des carrières souvent méconnues ou mal perçues. La création d’un tel lieu est un excellent moyen de présenter ces professions de manière concrète et innovante.

Plusieurs initiatives sont également envisagées pour séduire les jeunes cibles et personnes en reconversion. Tout d’abord, des collaborations avec les établissements d’enseignement et l’organisation d’événements (concours, hackathons…) permettront de sensibiliser les collégiens et les lycéens à la modernité de l’industrie. Des séances de découverte des métiers seront aussi proposées aux publics en reconversion grâce à la mise en place de partenariats avec des organismes de formation professionnelle.

L’un des défis du tiers lieu sera également de valoriser la diversité des carrières disponibles dans l’industrie et de démontrer qu’elles sont accessibles à tous, y compris aux femmes, encore sous-représentées dans ce secteur. En montrant des exemples concrets de femmes réussissant dans l’industrie, le tiers lieu espère inspirer un plus grand nombre de candidates à envisager des carrières dans ce domaine.

Proposer un espace modulable et inspirant au service de l'industrie 4.0

Situé au cœur du Pôle Formation UIMM d’Amboise, ce tiers lieu jouit d’un emplacement stratégique qui lui permet de bénéficier des ressources humaines et techniques déjà présentes sur place.

Ce tiers lieu s’articule autour de deux espaces et trois parcours pédagogiques imaginés par Audace : 

  • Un parcours « Jeunes » (2h15 max.) a été imaginé pour attirer un jeune public et lui démontrer qu’industrie rime avec nouvelles technologies ; 
  • Un parcours « Demandeurs d’emploi » (2h10 max.) vise à attirer les demandeurs d’emploi en leur montrant que l’industrie est un secteur dynamique, ouvert à tous et en recherche constante de personnel qualifié ;
  • Un parcours « Chefs d’entreprise » va permettre de démontrer l’intérêt de moderniser les industries et de convaincre les chefs d’entreprise sur le fait qu’intégrer les nouvelles technologies est à la portée de tous.
La scénographie du lieu a été imaginée par Audace avec comme mot clé la modularité. La flexibilité de l’espace, les équipements mobiles garantissent un usage optimisé pour l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse d’apprentis, de formateurs ou de professionnels de l’industrie. 
 

Des démonstrations et des activités concrètes vont y être proposées pour sensibiliser et former les publics à l’industrie 4.0. Parmi les technologies mises à disposition, on retrouvera des robots collaboratifs (cobots), de la réalité augmentée et virtuelle, des scanners 3D, des imprimantes 3D composites, des capteurs IoT, ainsi que des exosquelettes ergonomiques. 

Une salle multiplex, équipée pour des réunions et des démonstrations, permettra également de présenter ces innovations de manière dynamique et interactive.

 

Le tiers lieu industriel 4.0 porté par l’UIMM Loiret-Touraine s’annonce comme un équipement clé pour le développement de l’industrie dans le Grand Est Touraine. En proposant un espace technologique et pédagogique innovant, il ambitionne de répondre aux enjeux d’attractivité et de transformation numérique des entreprises locales, tout en formant les futurs talents et en promouvant les métiers industriels auprès des jeunes et des personnes en reconversion. Un projet d’avenir qui, à terme, devrait contribuer à renforcer la compétitivité et l’attractivité du territoire. Le premier succès en nombre et qualités des visiteurs lors de son inauguration le 16 septembre dernier est un très bon indicateur de l’émulation qu’un tel lieu produit au sein de son écosystème.

UIMM – Simulateur Electromob

L’essor des gigafactories de batteries en France crée une demande croissante pour des profils hautement qualifiés dans divers métiers techniques. Pour répondre à ce besoin et valoriser les opportunités du secteur, l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) a fait appel à Audace pour développer une expérience immersive en réalité virtuelle. Ce dispositif innovant vise à attirer de nouveaux talents et à éveiller des vocations, notamment lors de salons professionnels. Conçue avec la norme OpenXR, l’application est compatible avec les principaux casques VR du marché et combine apprentissage ludique et innovation pour dévoiler l’avenir de l’industrie automobile.

DISPOSITIF

La simulation VR développée par Audace se compose de deux applications complémentaires :

  • Découverte du secteur : La première application propose aux utilisateurs une immersion dans l’univers de l’automobile grâce à des visites virtuelles d’usines, d’ateliers et de chaînes de montage, agrémentées de témoignages d’employés, pour offrir une vision d’ensemble des métiers du secteur.
  • Serious Game : La seconde application invite les participants à incarner un personnage dans un environnement industriel futuriste, rappelant un héros tel que Batman. Dans une base souterraine secrète, les utilisateurs doivent réaliser des missions professionnelles, manipuler des objets, utiliser des équipements de protection (EPI) et résoudre des problèmes techniques.

 

Les missions se déroulent dans un lieu central emblématique, le Cell Center, où les utilisateurs ont le choix entre un mode « histoire linéaire » ou une exploration libre. Parmi les activités proposées : la gestion d’une Electromobile 4.0 et l’inspection de risques en atelier. Les défis techniques et les mini-jeux sont conçus pour refléter les réalités de travail dans une gigafactory, immergeant les utilisateurs au cœur des processus de production.

Technologie

Développées sous Unity et compatibles avec le Meta Quest 3, ces applications exploitent la norme OpenXR pour garantir leur adaptabilité à d’autres casques VR, renforçant ainsi leur accessibilité.

OBJECTIF

L’objectif de ce projet est de permettre à un large public de découvrir les métiers de l’industrie automobile, et plus particulièrement ceux des gigafactories de batteries, afin de susciter des vocations dans un secteur en pleine transformation.

CIBLE

Le dispositif s’adresse au grand public, en particulier aux salariés en veille ou en reconversion, ainsi qu’aux demandeurs d’emploi, lors des salons professionnels organisés par l’UIMM.

DECOUVREZ LE PROJET EN IMAGES

Naval Group – Serious game VR « Cybersécurité »

Leader européen du naval de défense, Naval Group est une cible privilégiée pour les cyberattaques. Après avoir développé des outils internes de sensibilisation, l’entreprise a décidé de créer une application ludique et immersive. Ce serious game en réalité virtuelle met en avant la gestion de la cybersécurité tout en attirant de jeunes talents vers le département cyberdéfense.

Dispositif

Ce serious game repose sur une analogie entre une cyberattaque et une attaque en mer. Le joueur, équipé d’un casque de réalité virtuelle, se trouve à bord d’un navire de défense lorsqu’une menace apparaît : des drones marins malveillants approchent rapidement, prêts à frapper. Le temps est compté.

Le joueur doit réagir en mettant en œuvre des contre-mesures rapides. L’intrusion dans le système d’identification automatique du radar compromet la sécurité, et il faut utiliser un « canon cyber » pour neutraliser les faux navires détectés. Simultanément, une attaque sur le système GPS plonge le navire dans la confusion. Pour réussir, l’apprenant devra mobiliser ses connaissances en cybersécurité pour protéger le navire et rétablir l’ordre avant qu’il ne soit trop tard.

Objectifs pédagogiques

  • Expliquer de manière ludique et immersive les enjeux de la cybersécurité dans le secteur naval à un public de non-experts.
  • Attirer l’attention lors des salons professionnels et susciter des vocations au sein des équipes de cyberdéfense de Naval Group.

Cible

Ce serious game s’adresse au grand public et aux futurs collaborateurs potentiels, en visite sur le stand de Naval Group lors des salons professionnels.

Découvrez le projet en vidéo

Workshop PICO : les nouveautés 2024 en VR et réalité mixte

Le 18 septembre dernier, Emile, l’un de nos lead-développeurs, a eu l’opportunité de participer à un workshop organisé par MATTS DIGITAL, centré sur les dernières innovations de PICO, un acteur incontournable du marché des casques de réalité virtuelle (VR). Cette journée a permis de découvrir les ambitions de PICO pour 2024 et les produits qui marqueront le secteur.

PICO, un acteur en pleine expansion

Depuis son arrivée sur le marché européen en 2017 avec les modèles PICO Neo et Goblin, PICO n’a cessé d’innover, lançant sept modèles en seulement six ans, dont les Neo 2 (2019) et Neo 3 Pro (2021). Aujourd’hui, la marque s’est imposée comme l’un des trois principaux fabricants de casques VR dans le monde, avec une expertise particulière dans les casques autonomes.

PICO cible principalement le marché B2B, notamment dans les secteurs de l’éducation, de l’industrie et de la santé. Avec des casques proposant à la fois des expériences en 3DoF (trois degrés de liberté) et 6DoF (six degrés de liberté), la marque s’adresse à des utilisateurs qui recherchent des interactions plus immersives dans les environnements virtuels. Le 6DoF, par exemple, permet un déplacement complet dans l’espace, tandis que le 3DoF limite l’interaction à la rotation de la tête.

L’une des ambitions stratégiques de PICO est de passer du stade de la preuve de concept (POC) à des déploiements à grande échelle. Cela inclut la gestion de flottes de casques pour les entreprises, un aspect essentiel pour les organisations souhaitant intégrer massivement la VR dans leurs processus. Parmi les avantages concurrentiels de PICO, on note l’absence de collecte de données personnelles, l’utilisation des casques sans besoin de créer un compte utilisateur, et la possibilité de personnaliser les casques à la demande.

PICO 4 Ultra : des performances à la hauteur

Lors du workshop, PICO a levé le voile sur son dernier modèle, le PICO 4 Ultra, conçu pour rivaliser directement avec le Quest 3 de Meta. Équipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon XR2, de 12 Go de RAM et d’un stockage de 256 Go, ce casque présente des caractéristiques techniques impressionnantes. Il est compatible avec OpenXR, une norme facilitant le développement d’applications inter-casques, et prend en charge le Wi-Fi 7 pour une connexion ultra-rapide. Avec des fonctionnalités de réalité mixte intégrées (accès à la caméra frontale, handtracking…), le PICO 4 Ultra offre une expérience immersive de qualité supérieure.

En comparaison avec le Quest 3, le PICO 4 Ultra se distingue par une mémoire plus importante, une meilleure caméra frontale, un écran plus large et une autonomie prolongée. Bien que son prix soit plus élevé (695 € contre 450 € pour le Quest 3), il intègre toutes les fonctionnalités nécessaires sans frais supplémentaires, ce qui en fait une solution clé en main pour les entreprises, minimisant ainsi les obstacles à son adoption.

PICO 4 Tracker : l’innovation en mouvement

Parmi les autres nouveautés dévoilées, le PICO 4 Tracker a particulièrement retenu l’attention. Ce capteur de mouvements, pesant seulement 14g, est compatible avec tous les casques PICO. Doté d’une autonomie de 25 heures et d’une calibration en moins de 10 secondes, il offre des performances supérieures à son concurrent direct, le HTC Ultimate Tracker. Avec un prix compétitif de 89 € la paire (contre 239 € pour le modèle HTC), ce tracker pourrait rapidement s’imposer sur le marché.

Des solutions logicielles adaptées aux besoins des entreprises

En plus du matériel, PICO met à disposition des solutions logicielles conçues pour optimiser l’utilisation de ses casques. L’une d’entre elles permet de scanner et partager des environnements en réalité mixte pour des applications multijoueurs (LBE – Location Based Entertainment). Bien que cette fonctionnalité nécessite un serveur ou un câble pour le partage, elle ouvre de nombreuses possibilités pour les entreprises souhaitant créer des expériences collaboratives immersives.

Le PICO Business Suite offre quant à lui des outils complets pour gérer une flotte de casques en local. Synchronisation de contenu, mode kiosque, communication à distance : tout est pensé pour simplifier la gestion de nombreux casques dans des contextes professionnels tels que la formation ou la présentation. PICO a également annoncé le lancement en fin d’année du Business Device Manager, une solution similaire à ArborXR, permettant de gérer à distance les mises à jour et les commandes des casques.

 

Le PICO 4 : un atout majeur pour la VR et la réalité mixte

Le PICO 4 se distingue autant en réalité virtuelle qu’en réalité mixte. En VR, il affiche des performances supérieures grâce à son processeur Qualcomm Snapdragon XR2 et sa mémoire de 128 Go. Ces caractéristiques en font un outil idéal pour des applications intensives telles que la formation, la simulation ou encore la collaboration virtuelle. Le confort et l’ergonomie du casque, avec une répartition du poids optimisée, permettent de longues sessions immersives sans inconfort.

En réalité mixte, la caméra frontale haute résolution du PICO 4 permet une intégration fluide d’éléments virtuels dans le monde réel. Cette fonctionnalité est particulièrement adaptée aux secteurs comme l’architecture, où des plans 3D peuvent être superposés sur des environnements réels, ou encore la maintenance, où les techniciens peuvent suivre des instructions en temps réel. Grâce à la norme OpenXR, les applications développées pour le PICO 4 sont compatibles avec une large gamme de casques, rendant ce modèle particulièrement attractif pour les entreprises.

 

Conclusion

Ce workshop a confirmé que PICO continue de s’imposer comme un leader sur le marché de la réalité virtuelle, avec une forte orientation B2B. Leurs solutions, tant matérielles que logicielles, répondent aux besoins spécifiques des entreprises souhaitant déployer la VR et la réalité mixte à grande échelle. Avec des produits comme le PICO 4 Ultra et le PICO 4 Tracker, la marque s’affirme comme un acteur clé à suivre dans les prochaines années.

Réalité Mixte vs Réalité Virtuelle en Formation : quel potentiel supplémentaire ?

Dans le cadre de la formation, la réalité virtuelle (RV) offre des expériences immersives complètes en plongeant les apprenants dans des environnements simulés. La réalité mixte (RM), qui combine éléments virtuels et monde réel, permet d’aller encore plus loin. En ajoutant des interactions entre le virtuel et le réel, la RM offre des perspectives nouvelles pour des formations plus efficaces, collaboratives et immédiatement applicables. Avec l’arrivée des nouveaux casques, tels que ceux de Meta et Pico, cette technologie devient en plus très accessible financièrement, facilitant son adoption dans le milieu professionnel.

Interaction avec l’environnement réel : un apprentissage ancré dans la réalité

Contrairement à la RV, qui isole l’apprenant dans un monde entièrement virtuel, la RM permet d’intégrer des éléments numériques au sein de l’environnement réel. L’apprenant peut ainsi continuer à voir, entendre et interagir avec son environnement physique tout en recevant des informations supplémentaires via des éléments virtuels.

Dans le domaine de la formation, cela se traduit par des situations où un apprenant peut utiliser des outils réels tout en suivant des instructions affichées en réalité mixte. Par exemple, un électricien en formation peut manipuler un tableau de distribution réel, tout en voyant apparaître des indications visuelles virtuelles sur les différentes étapes à suivre ou les points de sécurité à vérifier. Cette continuité entre le virtuel et le réel permet une meilleure acquisition des compétences, car l’apprenant est en contact direct avec les objets qu’il utilisera dans son quotidien professionnel.

Collaborer à plusieurs en temps réel sur des tâches de formation

L’un des principaux avantages de la RM par rapport à la RV est la possibilité pour plusieurs utilisateurs d’interagir ensemble sur un même objet virtuel, tout en restant ancrés dans leur environnement physique. Cela permet une approche collaborative fluide.

Prenons l’exemple d’une formation en maintenance industrielle. Plusieurs techniciens peuvent se trouver dans la même pièce et observer simultanément un modèle virtuel de la machine qu’ils apprennent à réparer. Chacun peut proposer des actions, tester des procédures ou discuter des solutions à adopter, tout en voyant en temps réel les ajustements effectués. Ce type de collaboration, renforcée par la RM, permet aux apprenants de travailler ensemble de manière efficace et interactive, en partageant un objet d’étude commun.

Utiliser des objets physiques tout en intégrant des données virtuelles

L’un des aspects qui différencie fondamentalement la RM de la RV est la possibilité d’interagir avec des objets physiques tout en recevant des données virtuelles. En RM, l’apprenant peut plus facilement utiliser de vrais outils ou équipements tout en étant guidé par des informations virtuelles en temps réel.

Par exemple, lors d’une formation en maintenance automobile, un apprenant peut manipuler un moteur réel tout en voyant des informations virtuelles projetées sur les différentes pièces. Ces informations peuvent inclure des consignes de montage, des schémas techniques ou des points d’attention spécifiques. Cela permet de lier théorie et pratique de manière fluide, en offrant une formation à la fois réaliste et instructive.

Assistance à distance : l’expert à portée de main

Un autre avantage majeur de la RM est la possibilité d’intégrer l’assistance d’un expert à distance en temps réel. Grâce à la réalité mixte, un formateur ou un expert peut suivre en direct les actions de l’apprenant, et lui fournir des conseils précis, sans être physiquement présent.

Par exemple, dans le cadre d’une formation en maintenance d’équipements industriels, un expert distant peut observer, via un flux vidéo, ce que l’apprenant voit à travers ses lunettes de réalité mixte. Il peut ensuite annoter directement l’image perçue par l’apprenant, pointer des zones spécifiques de la machine ou donner des instructions verbales et visuelles pour corriger une erreur ou guider l’apprenant dans une procédure complexe. Cette capacité à bénéficier d’une assistance personnalisée en temps réel, sans être sur site, représente un atout majeur pour les formations, en particulier lorsque les ressources humaines qualifiées sont limitées.

Renforcer l’immersion tout en restant connecté au monde réel

Contrairement à la RV, où l’utilisateur est entièrement déconnecté de son environnement physique, la RM conserve le lien avec ce dernier, ce qui est essentiel dans certaines formations où l’interaction avec des équipements réels ou des collègues est nécessaire.

Dans un scénario de formation en sécurité incendie, par exemple, l’apprenant peut voir des flammes virtuelles apparaître dans un environnement physique réel, tout en ayant accès à des indications sur les gestes à adopter, les risques à éviter, ou l’utilisation correcte d’un extincteur. L’apprentissage se fait donc en immersion totale, mais dans un environnement qui reste ancré dans la réalité professionnelle de l’apprenant, offrant une meilleure transition vers les situations de terrain.

Des retours en temps réel pour une adaptation continue

La RM permet également d’offrir des retours d’information immédiats et contextuels. Pendant une formation, l’apprenant peut recevoir des conseils, des alertes ou des corrections en temps réel, directement intégrés dans son environnement. Cela renforce l’apprentissage par la pratique, en aidant l’apprenant à corriger ses actions sans interrompre le flux de travail.

Prenons le cas d’une formation en soudure : si l’apprenant commet une erreur de technique, la RM peut afficher instantanément des indications correctives directement sur la pièce travaillée, telles que des lignes guides ou des messages indiquant des zones mal soudées. Ce retour immédiat, basé sur des actions réelles, aide à renforcer l’apprentissage par l’expérience.

En permettant l’interaction simultanée avec des objets réels et virtuels, la réalité mixte permet donc non seulement d’ancrer les apprentissages dans la réalité de l’environnement de travail, mais aussi de renforcer la collaboration et d’offrir une assistance à distance en temps réel. Pour les formations nécessitant une manipulation d’équipements réels ou des échanges entre équipes, la RM s’impose comme une technologie flexible, réaliste et immédiatement applicable.

La réalité mixte en formation : un nouveau paradigme de l’apprentissage

La réalité mixte (RM) combine réalité virtuelle (RV) et réalité augmentée (RA), ouvrant de nouvelles perspectives pour la formation. Alors que la RV immerge totalement l’utilisateur dans un environnement numérique, la RM superpose des éléments virtuels sur le monde réel, créant une interaction dynamique entre les deux. Explorons les avantages de la RM en formation et comment elle pourrait transformer les méthodes d’apprentissage.

Les avantages de la réalité mixte par rapport à la réalité virtuelle

L’essor de la RM transforme la manière dont les professionnels interagissent avec leur environnement en fusionnant le réel et le virtuel de manière innovante. Contrairement à la RV qui isole les utilisateurs dans un univers entièrement numérique, la RM permet une immersion partielle, restant connecté au monde physique tout en interagissant avec des éléments virtuels. Cela réduit la désorientation et la fatigue visuelle qui peuvent être associées à la RV.

Les scénarios de formation en RM peuvent ainsi être directement appliqués dans le cadre de travail réel, facilitant un apprentissage contextuel pertinent. Par exemple, un technicien peut voir des instructions virtuelles superposées sur une machine réelle, augmentant ainsi l’efficacité de la formation pratique. Cette méthode contextuelle permet une intégration immédiate des compétences acquises, rendant la formation directement applicable.

La RM se distingue également par sa capacité à favoriser la collaboration en temps réel, que ce soit dans un même espace physique ou à distance. Les utilisateurs peuvent manipuler des avatars et des objets virtuels ensemble ce qui encourage l’apprentissage collaboratif. Les utilisateurs peuvent également utiliser leurs mains et des gestes pour manipuler des objets rendant l’expérience proche des interactions réelles.

En termes d’équipement, la situation évolue rapidement. Les nouveaux casques de RM, comme ceux proposés par Meta ou Pico, combinent les capacités de la RM et de la RV, offrant ainsi une polyvalence accrue. Cette intégration réduit la nécessité de choisir entre différents dispositifs pour différentes applications. De plus, ces casques sont devenus très accessibles financièrement, permettant une adoption plus large au sein des entreprises. L’industrie tend vers des solutions plus intégrées et abordables.

La RM présente également des avantages économiques notables. Elle permet la formation des employés directement sur leur lieu de travail, réduisant ainsi les coûts de déplacement et les installations dédiées à la formation. Les sessions peuvent être effectuées à la demande, minimisant les interruptions des opérations.

Applications pratiques de la réalité mixte en formation continue

En offrant la possibilité d’intégrer des éléments virtuels dans un environnement réel, la réalité mixte est particulièrement bénéfique pour la formation contextuelle. Dans le secteur industriel, les techniciens peuvent ainsi voir des instructions virtuelles superposées sur des machines réelles. Cela permet une formation pratique et immédiate : les apprenants appliquent les instructions en temps réel, évitent les erreurs et améliorent l’efficacité opérationnelle.

En matière de maintenance et de réparation, la RM fournit des guides visuels et des instructions pas à pas. Cela permet aux techniciens de résoudre des problèmes complexes plus rapidement sans attendre un expert ou si besoin, en le faisant intervenir à distance.

La formation continue consiste souvent à se préparer à des situations complexes et variées. La RM permet de créer des simulations réalistes de ces scénarios, offrant ainsi aux apprenants l’opportunité de pratiquer et de développer des compétences clés dans un environnement contrôlé. Dans le domaine médical, les chirurgiens peuvent ainsi s’entraîner à des procédures délicates avec des hologrammes de patients, sans risques pour des patients réels.

Comme nous l’avons dit, la RM favorise la collaboration en temps réel, que ce soit dans le même espace physique ou à distance. Cette approche est particulièrement utile pour les équipes dispersées géographiquement, permettant une formation cohérente et simultanée sans les contraintes logistiques des déplacements.

Les scénarios de formation en RM peuvent ainsi être directement appliqués dans le cadre de travail réel, facilitant un apprentissage contextuel pertinent. Par exemple, un technicien peut voir des instructions virtuelles superposées sur une machine réelle, augmentant ainsi l’efficacité de la formation pratique. Cette méthode contextuelle permet une intégration immédiate des compétences acquises, rendant la formation directement applicable.

La RM se distingue également par sa capacité à favoriser la collaboration en temps réel, que ce soit dans un même espace physique ou à distance. Les utilisateurs peuvent manipuler des avatars et des objets virtuels ensemble ce qui encourage l’apprentissage collaboratif. Les utilisateurs peuvent également utiliser leurs mains et des gestes pour manipuler des objets rendant l’expérience proche des interactions réelles.

En termes d’équipement, la situation évolue rapidement. Les nouveaux casques de RM, comme ceux proposés par Meta ou Pico, combinent les capacités de la RM et de la RV, offrant ainsi une polyvalence accrue. Cette intégration réduit la nécessité de choisir entre différents dispositifs pour différentes applications. De plus, ces casques sont devenus très accessibles financièrement, permettant une adoption plus large au sein des entreprises. L’industrie tend vers des solutions plus intégrées et abordables.

La RM présente également des avantages économiques notables. Elle permet la formation des employés directement sur leur lieu de travail, réduisant ainsi les coûts de déplacement et les installations dédiées à la formation. Les sessions peuvent être effectuées à la demande, minimisant les interruptions des opérations.

Quelques exemples « concreto-concrets » :

Ingénierie et construction

  • Modélisation 3D et projets de conception : Les ingénieurs et architectes peuvent utiliser la RM pour visualiser des modèles 3D de bâtiments directement sur le site de construction, identifiant et résolvant les problèmes potentiels en temps réel.
  • Sécurité sur les chantiers : La RM peut être utilisée pour former les travailleurs sur les protocoles de sécurité en superposant des instructions et des zones de danger virtuelles sur le site réel. Les travailleurs peuvent ainsi mieux comprendre les risques et les mesures de sécurité à appliquer.

Audace a, il y a quelques années déjà, réalisé son tout premier dispositif en RM pour Orano sur le thème de la sécurité. En collaboration avec ORANO R&D, AUDACE a mis au point d’un dispositif de formation et de visualisation des points ionisants au sein d’ateliers en CPE EDF. Les consignes et conseils apparaissent dans les lunettes de l’opérateur à chaque étape de l’intervention, de même que les « points chauds » à éviter. Elle permet ainsi à l’opérateur de progresser rapidement dans son environnement réel avec le minimum de risque d’exposition.

En matière de maintenance et de réparation, la RM fournit des guides visuels et des instructions pas à pas. Cela permet aux techniciens de résoudre des problèmes complexes plus rapidement sans attendre un expert ou si besoin, en le faisant intervenir à distance.

La formation continue consiste souvent à se préparer à des situations complexes et variées. La RM permet de créer des simulations réalistes de ces scénarios, offrant ainsi aux apprenants l’opportunité de pratiquer et de développer des compétences clés dans un environnement contrôlé. Dans le domaine médical, les chirurgiens peuvent ainsi s’entraîner à des procédures délicates avec des hologrammes de patients, sans risques pour des patients réels.

Comme nous l’avons dit, la RM favorise la collaboration en temps réel, que ce soit dans le même espace physique ou à distance. Cette approche est particulièrement utile pour les équipes dispersées géographiquement, permettant une formation cohérente et simultanée sans les contraintes logistiques des déplacements.

Les scénarios de formation en RM peuvent ainsi être directement appliqués dans le cadre de travail réel, facilitant un apprentissage contextuel pertinent. Par exemple, un technicien peut voir des instructions virtuelles superposées sur une machine réelle, augmentant ainsi l’efficacité de la formation pratique. Cette méthode contextuelle permet une intégration immédiate des compétences acquises, rendant la formation directement applicable.

La RM se distingue également par sa capacité à favoriser la collaboration en temps réel, que ce soit dans un même espace physique ou à distance. Les utilisateurs peuvent manipuler des avatars et des objets virtuels ensemble ce qui encourage l’apprentissage collaboratif. Les utilisateurs peuvent également utiliser leurs mains et des gestes pour manipuler des objets rendant l’expérience proche des interactions réelles.

En termes d’équipement, la situation évolue rapidement. Les nouveaux casques de RM, comme ceux proposés par Meta ou Pico, combinent les capacités de la RM et de la RV, offrant ainsi une polyvalence accrue. Cette intégration réduit la nécessité de choisir entre différents dispositifs pour différentes applications. De plus, ces casques sont devenus très accessibles financièrement, permettant une adoption plus large au sein des entreprises. L’industrie tend vers des solutions plus intégrées et abordables.

La RM présente également des avantages économiques notables. Elle permet la formation des employés directement sur leur lieu de travail, réduisant ainsi les coûts de déplacement et les installations dédiées à la formation. Les sessions peuvent être effectuées à la demande, minimisant les interruptions des opérations.

Logistique et gestion de la chaîne d'approvisionnement

  • Optimisation des entrepôts : Les gestionnaires d’entrepôts peuvent utiliser la réalité mixte pour améliorer l’organisation et la gestion des stocks. Grâce à cette technologie, les informations sur les emplacements des produits, les chemins de picking (parcours de prélèvement) et les niveaux d’inventaire peuvent être affichées en temps réel. Cela permet aux employés de localiser plus rapidement les articles, d’optimiser les trajets de picking et de réduire les erreurs de prélèvement, augmentant ainsi l’efficacité opérationnelle.

Maintenance aéronautique

  • Simulation de maintenance d’avions : Les techniciens de maintenance peuvent recevoir une formation détaillée sur la maintenance des avions en utilisant des modèles 3D superposés sur des avions réels ou des parties spécifiques d’avions. Cela permet une pratique réaliste et sûre des procédures sans immobiliser des avions opérationnels.

Industrie automobile

  • Conception et prototypage : Les designers automobiles peuvent utiliser la RM pour visualiser et ajuster des prototypes en 3D dans un environnement réel, facilitant ainsi le processus de conception et réduisant le besoin de prototypes physiques coûteux.
  • Réparation : Les techniciens de réparation peuvent voir des schémas et des étapes de réparation superposés sur les véhicules réels.

Ici encore Audace a une expérience avérée. En collaboration avec Exxotest, Audace a développé un outil de formation aux diagnostics et réparations des pannes de moteurs de machines industrielles Volvo D8.

Formation en service client et vente

  • Scénarios de service client : Les employés peuvent s’entraîner à gérer diverses situations de service client grâce à des simulations interactives en RM. Cela peut inclure des interactions avec des avatars de clients, permettant aux employés de pratiquer leurs compétences en communication et en résolution de problèmes.
  • Visualisation de produits : Les représentants commerciaux peuvent utiliser la RM pour présenter des produits complexes ou volumineux aux clients. Par exemple, un vendeur de machines industrielles peut montrer une version virtuelle de la machine dans l’usine du client, facilitant la compréhension des avantages du produit et de son intégration in situ

On le voit, la réalité mixte offre des possibilités quasi illimitées pour la formation continue dans divers domaines professionnels. En intégrant des éléments virtuels interactifs dans des environnements réels, elle permet des expériences d’apprentissage immersives, pratiques et efficaces. La RM transforme la façon dont les compétences sont acquises et perfectionnées, rendant la formation plus accessible et pertinente pour les besoins spécifiques de chaque secteur.

Gestion et déploiement de matériel VR : un levier stratégique

Formations VR : une application formateur de gestion et visualisation multi-apprenants.

La réalité étendue (XR), qui englobe la réalité virtuelle (VR), augmentée (AR) et mixte (MR), transforme radicalement le paysage de la formation professionnelle. Les technologies immersives offrent des expériences d’apprentissage sans précédent, rendant les sessions plus interactives, engageantes et efficaces. Cependant, le déploiement à grande échelle de dispositifs XR pose des défis importants pour les organisations, notamment en termes de gestion technique, logistique, et d’investissement financier et humain. Avec une approche stratégique et une gestion efficace, ces défis peuvent être surmontés pour tirer parti des nombreux avantages offerts par la VR en matière de formation immersive et interactive.

Évaluation des besoins, configuration et maintenance du matériel VR

La première étape pour un déploiement réussi est l’évaluation des besoins spécifiques de l’organisation en termes de matériel et de logiciels. Cela inclut le choix des casques VR adaptés, des stations de travail puissantes et des logiciels nécessaires pour une expérience immersive optimale. Des fournisseurs spécialisés, tels qu’Ino-VR et ArborXR, proposent des solutions complètes qui couvrent la fourniture, la configuration et la maintenance des équipements XR.

 

Une fois le matériel acquis, la phase de configuration est clé. Elle doit être réalisée par des techniciens qualifiés qui configureront chaque appareil avec les applications et paramètres requis. La maintenance continue est tout aussi importante pour garantir la durabilité et la performance optimale des équipements. Des plateformes comme ArborXR offrent des services de gestion de flotte qui permettent de centraliser le contrôle des appareils, simplifiant ainsi les mises à jour logicielles et la résolution des problèmes techniques.

Les avantages des services de déploiement de matériel XR

Scalabilité et flexibilité

Les solutions de déploiement de matériel XR sont hautement scalables, permettant aux entreprises de former un grand nombre d’employés simultanément, sans les contraintes géographiques des salles de classe traditionnelles. La flexibilité offerte par les technologies XR permet également d’adapter rapidement les contenus de formation aux besoins changeants de l’industrie.

Réduction des coûts et des risques

Bien que l’investissement initial en matériel XR puisse sembler élevé, il est rapidement amorti par la réduction des coûts associés aux formations traditionnelles, telles que les déplacements, les formateurs physiques et la location de locaux. De plus, les formations en XR réduisent les risques associés à l’apprentissage de tâches dangereuses.

Une fois le matériel acquis, la phase de configuration est clé. Elle doit être réalisée par des techniciens qualifiés qui configureront chaque appareil avec les applications et paramètres requis. La maintenance continue est tout aussi importante pour garantir la durabilité et la performance optimale des équipements. Des plateformes comme ArborXR offrent des services de gestion de flotte qui permettent de centraliser le contrôle des appareils, simplifiant ainsi les mises à jour logicielles et la résolution des problèmes techniques.

L'intérêt du déploiement et de la gestion des flottes de casques XR

Pour les développeurs : un laboratoire en temps réel

Pour les développeurs, les flottes de casques XR distribuées à travers les entreprises et les institutions de formation offrent un terrain d’essai précieux pour leurs applications. Cette proximité avec le terrain peut permettre une collecte rapide et volumineuse de données sur l’utilisation, la performance et l’interaction des utilisateurs avec les technologies XR. En s’appuyant sur ces données, les développeurs peuvent améliorer l’ergonomie, résoudre les problèmes spécifiques et innover en continu. De plus, la gestion centralisée des casques facilite le déploiement de mises à jour et d’ajustements, assurant ainsi une amélioration constante de la qualité et de l’efficacité des applications proposées.

Une fois le matériel acquis, la phase de configuration est clé. Elle doit être réalisée par des techniciens qualifiés qui configureront chaque appareil avec les applications et paramètres requis. La maintenance continue est tout aussi importante pour garantir la durabilité et la performance optimale des équipements. Des plateformes comme ArborXR offrent des services de gestion de flotte qui permettent de centraliser le contrôle des appareils, simplifiant ainsi les mises à jour logicielles et la résolution des problèmes techniques.

Pour les utilisateurs : une expérience améliorée et sécurisée

Du côté des utilisateurs, la gestion professionnelle de flottes de casques XR garantit une expérience utilisateur homogène et de haute qualité. Les utilisateurs bénéficient de casques bien entretenus, de logiciels à jour et d’une assistance technique réactive, éléments tous essentiels pour une immersion et une interaction optimales. Par ailleurs, la standardisation du matériel et des logiciels au sein d’une flotte réduit considérablement les problèmes de compatibilité et les interruptions, ce qui est crucial lors de formations à enjeux élevés ou de simulations complexes.

Un partenariat gagnant-gagnant

La gestion de flottes de casques XR crée un écosystème où développeurs et utilisateurs bénéficient mutuellement des avancées et améliorations continues. Pour les développeurs, il s’agit d’accélérer le cycle de développement et d’innovation grâce à un feedback direct et constant. Pour les utilisateurs, c’est l’assurance d’une technologie fiable et avant-gardiste adaptée à leurs besoins spécifiques. Une gestion efficace des flottes de casques XR permet d’exploiter pleinement le potentiel de la réalité étendue dans le domaine professionnel, transformant les pratiques de formation et ouvrant la voie à de nouvelles méthodologies d’apprentissage et de travail collaboratif.

Des addons qui facilitent la création d’applications immersives

Dans un monde de plus en plus axé sur les réalités augmentée (AR) et virtuelle (VR), les développeurs recherchent constamment des solutions pour simplifier et accélérer la création d’applications immersives. Photon Engine, avec ses produits Photon Fusion et Photon Unity networking (PUN), propose des outils qui facilitent le développement XR.

Photon Fusion : Optimisation des Interactions en Temps Réel

Photo Fusion est conçu pour répondre aux exigences spécifiques des applications XR en offrant une gestion optimisée des interactions en temps réel avec une faible latence. Ce qui est vital pour maintenir l’immersion et la fluidité des expériences VR et AR. En simplifiant la synchronisation des états, la gestion de la physique réseau, et l’input multiple, Fusion permet aux développeurs de se concentrer sur la création de contenu de haute qualité sans se préoccuper des aspects techniques du réseau.

Exemple concret : dans le domaine de la santé, une simulation peut permettre à des chirurgiens de pratiquer des procédures complexes en coopération avec d’autres chirurgiens connectés à distance. Ils peuvent interagir avec des instruments virtuels et des organes modélisés avec une réponse en temps réel, offrant ainsi une plateforme de formation et de collaboration innovante.

Photon PUN : intégration avec Unity pour des Applications Multi-utilisateurs

Photon PUN est spécifiquement adapté à Unity, un des moteurs de développement les plus populaires pour l’AR et la VR. L’intégration de PUN dans le développement permet de bénéficier de nombreuses briques logiciels ou addons (modules complémentaires ou extensions, qui ajoutent des fonctionnalités supplémentaires à un programme principal) qui facilitent le développement d’applications immersives multi-utilisateurs.

Perspectives concrètes pour le développement en XR

Le futur du développement XR avec des outils comme ceux de Photon semble prometteur. En simplifiant la complexité des réseaux, Photon permet de se lancer dans des projets XR plus ambitieux. Par exemple, la création d’espaces de travail virtuels où les interactions sont aussi naturelles que dans le monde réel.

Ces outils facilitent la création d’applications immersives, permettant aux entreprises et aux formateurs de développer des solutions innovantes qui améliorent non seulement les processus opérationnels et éducatifs, mais ouvrent également la voie à des expériences utilisateur plus immersives et engageantes.

Apprentissage des langues. Une étude de 2021 a révélé que l’immersion dans un environnement VR où les apprenants pratiquent la langue dans des contextes réels améliore non seulement la mémoire procédurale mais aussi renforce la confiance en utilisant la langue dans des situations pratiques.

Formation militaire et aéronautique. Les simulateurs de vol en VR sont utilisés depuis longtemps pour entraîner les pilotes, leur permettant de mémoriser les procédures de vol sans les risques associés au pilotage d’un véritable avion.

Formation aux procédures et gestes techniques. Chez Bridgestone, un simulateur de formation à la fabrication de pneus en réalité virtuelle, réalisé par Audace, s’intègre dans un parcours de blended learning ménageant des contenus théoriques et pratiques. Les opérateurs approfondissent leur connaissance théorique des différentes machines-outils en e-learning ; puis, cette première formation étant bouclée, se forment aux opérations techniques sur le jumeau virtuel. Enfin, l’apprenant peut mettre en pratique sa formation sur jumeau physique et pratiquer les différentes opérations en activant, notamment, sa mémoire musculaire.

Ce parcours complet de formation a permis d’augmenter la productivité ainsi que la sécurité des employés en réduisant de 30 à 50 % les incidents de sécurité et les problèmes de non-qualité. Par ailleurs, d’importantes économies d’échelle ont été réalisées : l’immobilisation des moyens matériels de production requis pour la formation a été diminuée de de 80% et l’immobilisation des moyens humains de 90%.